En attendant la cérémonie des César 2011 qui se tiendra le 25 février au théâtre du Châtelet, Premiere.fr revient sur l’histoire de cette Cérémonie avec des acteurs, actrices, réalisateurs, techniciens qui ont eu le Sésame. Ou pas. Aujourd’hui, rencontre avec Karin Viard, qui après deux César en poche, concourra pour le prix du meilleur second rôle féminin le 25 février. Par Gaël Golhen Karin, vous avez été nommée 5 fois, vous avez eu deux César. Y en a même peut-être un troisième à l’horizon. Du coup je … Karin Viard : Je vous arrête, j’y crois pas trop. Ah bon ? K. V. : Non, je pense pas que je l’aurai celui-là. Ce sera qui alors ? K. V. : A mon avis, Valérie Bonneton ou Laetitia Casta. Et ça vous ennuie ? K. V. : Non, mais je préfèrerai l’avoir. Ceci dit, si je l’ai pas, je vais pas pleurer non plus ! Mais vous avez quel rapport avec cette Cérémonie ? K. V. : Je suis vachement fière d’avoir eu deux César. Fière comme un gosse qui décroche sa deuxième étoile au ski, vous voyez... Et franchement, j’espère en avoir d’autres. Je pense que ce qui serait pénible, ce serait d’avoir un César pour un rôle que tu ne cautionnes pas, pour lequel tu n’es pas contente. Ca, ça doit être dur. Tu trouves que t’as pas fait du bon travail, t’aimes pas le film pour des tas de raisons et d’un seul coup, bam, tu as le César… A mon avis, c’est compliqué. Mais je te rassure, j’ai été à chaque fois nommée pour des trucs que je revendiquais. Donc ça tombe bien. Mais ça veut dire quoi alors un César ? K. V. : Que j’existe dans ce métier. Chaque nomination te le rappelle… Ca rassure en somme ? K. V. : Forcément, on se dit que si tout marche comme il faut, ça va continuer... Mais en même temps, je veux surtout pas m’enfermer dans une idée de carrière. Du coup, c’est à double tranchant, mais, oui, franchement, ça rassure. Et vous en avez encore besoin ? K. V. : Non, mais ça fait plaisir. La dernière fois, c’était pour Paris, et c’était chouette. J’ai eu un rôle de trois jours, je ne faisais que passer, mais les gens m’ont nommé. Chouette ! Ponctuellement, les gens te signifient qu’ils aiment ton travail, que tu fais partie de cet endroit du cinéma, de cette époque-là. Pour moi, avec une nomination, les gens te disent : "c’est chouette ce que t’as fait sur ce coup-là, on vote pour toi ". Même si tu l’as pas – c’est pas très grave – ça fait plaisir… C’est marrant parce qu’on a l’impression que vous n’appartenez pas vraiment à la grande famille du cinéma… K. V. : Mais je parle pas d’une famille de cinéma. C’est un état de ou du cinéma. Moi, je suis une actrice des années 90, qui a commencé à éclore au milieu des années 90; et en 2010, je suis toujours là. Je trouve ça pas mal. Ca fait vingt ans que je suis sur le coup, que j’appartiens au cinéma de mon époque. Les César sanctionnent ça. Maintenant, si un type écrivait un bouquin sur le cinéma, je ne sais pas dans quelle famille il me mettrait. Je n’appartiens pas à une famille, mais j’appartiens au cinéma Donc vous serez là le 25 au soir, en robe de gala… K. V. : Ah oui ! Je suis nommée, j’y vais. C’est aussi clair que ça. Je suis pas nommée, je considère que ne suis pas obligée d’y aller et je reste avec des copains à regarder ça à la télé. Mais sinon j’y vais, je joue le jeu, je mets une jolie robe et je fais tout comme il faut. Par respect pour les gens qui ont voté pour moi. Même si je suis sûre de pas l’avoir, je mets le paquet. C’est le jeu Ils ont où vos César ? K. V. : Sur une étagère, à l’étage. Je les garde, mais il faudrait que je les nettoie de temps en temps. Je devrais passer un peu de Mirror, parce que là, ils commencent à sérieusement prendre la poussière. Ce qui me fait rire, c’est mes filles qui les montrent à leurs copines. "Regarde, je te montre le César de ma mère. Tu sais ce que c’est qu’un César ? Tu peux le toucher si tu veux"… Ca me fait hurler de rire. Y a un rôle pour lequel vous auriez aimé avoir un César ? K. V. : Le film de Klapisch, l’année prochaine.Karin Viard sera à l'affiche de Ma part du gâteau, de Cédric Klapisch, dès le 16 mars. Actuellement, elle est à l'affiche de Rien à déclarer, de Dany Boon.