Le cinéaste polonais avait également réalisé Danton, avec Gérard Depardieu.
C’est une insuffisance pulmonaire qui a emporté Andrzej Wajda, dimanche, à l’âge de 90 ans. Le réalisateur polonais était hospitalisé depuis plusieurs jours et se trouvait dans un coma pharmacologique, rapporte l’Agence France Presse. Né le 6 mars 1926 à Suwalki, il avait réalisé son premier film, Génération, en 1955, donnant ainsi naissance à l’"École polonaise de cinéma".
Son deuxième long-métrage, Cendres et diamant, en 1958, l’installe définitivement dans le cercle fermé des cinéastes qui comptent en Pologne. En 1981, il reçoit la Palme d’or au Festival de Cannes pour L’Homme de fer (l'épopée d'un étudiant devenu ouvrier pendant les grèves des chantiers navals de Gdansk), ce qui le sauve de la prison dans son pays natal, alors que le général Wojciech Jaruzelski réprimande d’une main de fer les militants du syndicat Solidarnosc. "Le jour de la Palme a été très important dans ma vie, bien sûr. Mais j’étais conscient que ce prix n’était pas uniquement pour moi. C’était aussi un prix pour le syndicat Solidarité", expliquait-il des années plus tard.
Andrzej Wajda tourne par la suite à l’étranger et réalise notamment Danton en 1983, avec Gérard Depardieu, Un amour en Allemagne (1986) et Les Possédés (1988). En 2000, il reçoit un Oscar d’honneur et est nommé pour la quatrième fois à l’Oscar du meilleur film étranger en 2008 avec Katyn, l’histoire de son propre père, qui faisait partie des 22 500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940.
Son ultime long-métrage, Powidoki, n’est pas encore sorti en salles. Il a été projeté pour la première fois en septembre dernier lors du Festival de Toronto et raconte les dernières années de la vie de Wladyslaw Strzeminski, peintre d’avant-garde qui luttait contre le pouvoir stalinien.
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