Le numéro d'avril 2022 arrive dans les kiosques.
Oscar Isaac est en couverture du nouveau numéro de Première pour parler de Moon Knight, la première série Marvel de Disney+ à suivre un super-héros qui n'a pas encore été montré au cinéma, mais aussi plus généralement de sa carrière d'acteur, capable de passer d'un Star Wars à un film indépendant tel que The Card Counter, de Paul Schrader. Et il n'est pas le seul à répondre aux questions de la rédaction : Nicolas Cage revient lui aussi sur sa belle filmo à l'occasion de la sortie de son film "méta", Un talent en or massif, Fanny Herrero nous présente sa nouvelle série après Dix pour cent, Drôle, qui suit des acteurs tentant de percer dans le stand-up, Ryusike Hamaguchi, tout juste oscarisé pour Drive My Car, nous présente son nouveau film Contes du hasard et autres fantaisies. Quant à Adrian Lyne, le réalisateur de 9 Semaines 1/2, Liaison Fatale et Proposition indécente, il revient avec le sulfureux Eaux profondes, tout en expliquant pourquoi il ne faut surtout pas le considérer comme "le roi du thriller érotique" !
Première vous propose aussi de revenir sur Mort ou vif, le western de Sam Raimi avec Sharon Stone (1995), qui sort en blu-ray 4K, ainsi qu'un focus sur la série à succès Euphoria, de Sam Levinson. Côté critiques, la sélection cinéma des mois de mars/avril est une nouvelle fois bien remplie, de Freaks Out à La Revanche des crevettes pailletées en passant par Ambulance, Cyrano, Ogre, Inexorable ou un rattrapage de The Batman. En streaming ou VOD, on vous conseille Adam à travers le temps, Kimi et Miss Revolution, et en séries, c'est la saison 2 d'En thérapie qui crée l'événement ces temps-ci. Enfin, c'est Guillaume de Tonquédec, à l'affiche du Temps des secrets, qui se prête au jeu du "film qui...". Bonne lecture !
Oscar Isaac éclipse tout le reste et fait briller Moon Knight (critique)Voici l'édito de ce 528e numéro :
La Guerre est déclarée
« C'est vrai que les dialogues sont mauvais, comme dans un million de films et de holos avec lesquels nous avons joué à nous faire peur, mais à présent nous faisons partie du spectacle. » On trouve ces lignes dans Hypérion, chef-d’œuvre SF de Dan Simmons. On avait pensé à ce passage en voyant Don’t look up, mais là, jamais cette phrase n’avait fait autant sens. La guerre est là, à quelques milliers de kilomètres. Et elle décalque vraiment les films. Certaines images des chaînes d’infos rappellent au plan près Donbass, la satire hallucinée et prophétique de Loznitsa (la fabrication du mensonge, la violence du conflit…). Des égéries blondes sur les plateaux télés ressemblent bizarrement à la France de Dumont. Et oui, globalement, les dialogues sont mauvais…
Tout nous ramène au cinéma. Pendant nos projections, durant nos visionnages, l’Ukraine s’invitait partout. Vous le verrez dans ces pages où l’on passe d’un doc invisible sur Babi Yar à une épopée soviétique ou un survival de propagande. Même Nicolas Cage, qui nous a accordé une longue interview, semblait déphasé, insistant sur la futilité de faire la promo de sa comédie méta au moment même où les Russes passaient la frontière… « C’est quand même bizarre de vous parler de mes mèmes et de tous ces films weirdos alors que la guerre est là. » Oui, Nicolas. C’est bizarre, mais il va falloir s’y habituer. Qu’on le veuille ou non, nous faisons partie du spectacle…
Gaël Golhen, rédacteur en chef
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