Mufasa : Le Roi Lion
Disney

Le réalisateur présente son prequel sur Mufasa, un projet plus personnel qu’il n’y parait.

Six ans après son dernier long-métrage, Si Beale Street pouvait parler, Barry Jenkins s’apprête à faire son grand retour au cinéma avec Mufasa : Le Roi Lion, un prequel  réalisé avec la même technique (l’animation photoréaliste) que le remake de Jon Favreau sorti en 2019 et qui avait rapporté plus d’1,6 milliard de dollars au box-office mondial. 

L’annonce de la collaboration entre le réalisateur oscarisé de Moonlight et Disney avait dépité certains cinéphiles. Un auteur phare du cinéma indé US qui accepte un film de commande, c’est la confirmation que rien ne va plus à Hollywood. Mais la réalité est sans doute plus compliquée que ça. 

Dans un long portrait publié par le Los Angles Times, Barry Jenkins revient sur son arrivée sur ce blockbuster familial, qui lui a été proposé en plein confinement, alors qu’il travaillait sur la post-production de sa série choc sur l’esclavage, The Underground Railroad, dont il a réalisé les 8 épisodes. Un projet sur lequel il travaillait "8 jours sur 7" et dont il était ressorti éreinté.

Mufasa : Le Roi Lion
Disney

"Je ne cherchais pas ouvertement, mais j’avais très envie de quelque chose de différent, complètement détaché du travail que j’avais fait jusqu’à présent", se souvient-il, tout en expliquant qu’il a accueilli le script qu’on lui a envoyé avec "beaucoup de scepticisme. Je n’imaginais pas que mon style puisse s’appliquer à ce genre et ce ton sur un projet de cet échelle., même si j’étais un énorme fan". 

Le mot est lancé. Le Roi Lion, sorti en 1994, est un film de chevet pour Barry Jenkins. Un doudou. Il estime l’avoir vu plus de 150 fois, notamment lorsqu’il s’occupait de ses jeunes neveux. "C’est probablement la chose que j’ai le plus vue avant mon école de cinéma. Quand on m’a proposé le script, le lire m’a permis de toucher ça, qui j’étais en tant que fan de films." 

Mufasa serait donc plus personnel pour Jenkins qu’on ne pouvait le penser. Autant que Moonlight, Si Beale Street pouvait parler ou The Underground Railroad. "Ils représentent un moment de ma vie et un moment de mon développement artistique. Mais ils n’ont rien à avoir avec les goûts que j’avais en grandissant en tant que jeune personne étrangère à cette industrie avant de devenir réalisateur."

Mufasa : Le Roi Lion
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Barry Jenkins assure que Mufasa est un film comme un autre, un personnage comme un autre, et qu’il l’a traité comme tel en préparant le tournage. 

"Que ressent-il ? Quels sont ses doutes, ses peurs ? Que sait-il ? Que croit-il savoir alors qu’il ne le sait pas ? Ce sont les mêmes questions qu’on se pose quand on fait nos films. Et je crois que c’est pour une raison qu’on m’a engagé pour ce film, je pense qu’ils voulaient que je fasse disparaitre la technologie et que je pose ces questions.

Discours de promo ou parole sincère ? On pourra en juger à partir du 18 décembre prochain, date de sortie française de Mufasa : Le Roi Lion. Bande-annonce :