L'acteur est accusé par trois femmes de les avoir droguées et abusées sexuellement, à son domicile. Elles assurent aussi que l'église de Scientologie a tout fait pour couvrir ces crimes.
Ce mercredi, Danny Masterson a été condamné pour viols par la justice américaine. Entre 2001 et 2003, l'ex interprète de Hyde dans la série à succès That 70s Show, aurait violé trois femmes après les avoir droguées, à son domicile hollywoodien. Voulant rester anonymes, celles-ci ont porté plainte ensemble à Los Angeles en 2016, après qu'une première tentative de mener l'une des affaires devant la justice ait échoué, en 2004. Car en plus de ces accusations d'agressions sexuelles, elles racontent toutes les trois que l'acteur a été couvert par l'église de Scientologie, dont il est membre depuis son enfance, et dont elles faisaient aussi partie avant de s'en éloigner suite à ces crimes.
La dernière phase du procès est fixée au 4 août prochain, mais dès hier, la juge Charlaine Olmedo a refusé la demande de son avocat qu'il reste libre jusqu'à sa condamnation. Masterson, 47 ans, a donc quitté le tribunal menotté, pour être incarcéré. Variety relaie les propos des personnes impliquées dans ce dossier.
Le 28 novembre 2022, Danny Masterson avait quitté la court libre, en attendant le verdict définitif.
"Je suis submergée par toutes sortes d'émotions, a commenté l'une des victimes, surnommée dans le dossier Jane Doe 2 puisqu'elle ne souhaite pas que son identité soit connue. Je suis soulagée, épuisée, je me sens forte et triste en sachant que mon agresseur, Danny Masterson, va devoir rendre des comptes pour son comportement abusif. Je suis déçue qu'il n'ait pas été condamné pour toutes les accusations, mais c'est un grand soulagement que ses actions néfastes, comme celles de l'église de Scientologie, soient attestées par une court civile."
Masterson n'est en effet pas reconnu coupable pour l'une des trois accusations, celle de 2001. Pour les deux remontant à 2003, il risque jusqu'à 30 ans de prison. La victime de cette affaire en particulier, Jane Doe 3, qui était en couple avec lui au moment des faits, s'est dite "dévastée qu'il ne soit pas condamné pour le comportement haineux" qu'il a eu envers elle. Elle ajoute que ce procès aura "au moins pu montrer comment la Scientologie et d'autres conspirateurs ont été capables de cacher le comportement monstrueux de Masterson."
Un premier procès avait eu lieu en novembre dernier, et laissait des doutes sur la culpabilité de Masterson. Notamment à propos du fait qu'il aurait drogué ses victimes pour abuser d'elles. La procureure Ariel Anson affirme à présent "qu'elles étaient toutes droguées. L'accusé drogue ses victimes pour les avoir sous son contrôle. Il efface ainsi toute idée de consentement. Ce procès n'est pas celui du consentement. Ni sur le fait que l'accusé aurait pu mal comprendre les signaux envoyés par ces femmes. Quand il les droguait, c'était pour avoir un contrôle physique total sur elles. Vous ne voulez pas avoir de relations sexuelles ? Vous n'aurez pas le choix... L'accusé prenait cette décision à la place de ses victimes, et il a agi ainsi plusieurs fois. Encore et encore."
Philip Cohen, l'avocat de l'acteur, affirme de son côté qu'il n'y a pas de preuve tangible à ce sujet, puisqu'aucun rapport toxicologique n'a été fait à l'époque. Il juge aussi que les trois victimes se sont rencontrées en 2016 pour "réarranger" leurs récits, afin que chaque affaire soit similaire. Il conclut avec virulence : "Une femme a parfaitement le droit de dire non, mais quand ce 'non' arrive 16 ou 17 ans plus tard... c'est un scénario vraiment effrayant." La cour a cependant rappelé que l'une des victimes avait déposé une plainte auprès de la police de Los Angeles contre Danny Masterson dès 2004, mais que le procureur de l'époque avait décidé de ne pas poursuivre l'accusé.
Danny Masterson, viré, souhaite bonne chance à la suite de The Ranch
Commentaires