L'acteur a osé un peu de poésie sur le plateau d'une émission politique de MSNBC.
L’acteur Jeff Daniels a surpris les téléspectateurs de MSNBC en sortant sa guitare lors de la très sérieuse émission politique Deadline: White House, animée par Nicole Wallace, pour interpréter en direct une chanson de protestation intitulée "Crazy World". Écrite la semaine passée pendant le mouvement No Kings – né en réaction à la présidence Donald Trump – cette ballade folk est, selon lui, « ma façon de faire face à tout ça ».
Crazy World raconte la difficulté de rester optimiste dans une Amérique fracturée, mais aussi la beauté des petits instants qui rappellent encore la tendresse. Dans le refrain, Daniels chante : « C’est bon de savoir que dans un monde plein de haine, il y a encore quelqu’un, quelque part, qui fait l’amour. » Et dans ses couplets, il évoque une jeune fille qui sourit, un couple âgé main dans la main – autant de moments fragiles qui prennent un sens nouveau « depuis que ce monde fou est devenu complètement fou ».
L’acteur de The Newsroom, connu pour ses prises de position contre Donald Trump, ne s’est jamais caché de son engagement. Invité à revenir sur la situation politique actuelle, Jeff Daniels s’est pourtant montré plus optimiste. Selon lui, certains électeurs de Trump commenceraient à douter : « Ceux qui ont voté pour lui parce qu’ils n’aimaient pas Kamala ou les démocrates font attention à une chose : est-ce que les prix baissent ? C’était sa promesse. S’il y arrive, c’est un héros pour les élections de mi-mandat. S’il échoue, ils vont le voir. »
Jeff Daniels a également commenté la réponse controversée de Trump au mouvement No Kings, via une vidéo générée par IA où l’ancien président survole des manifestants pour… leur larguer des excréments. « Nixon n’aurait jamais fait ça. Reagan non plus. Aucun des Bush n’aurait osé. Dans le Midwest, d’où je viens, on tient à la décence, à la civilité… ça compte. S’il ne tient pas ses promesses économiques, tout ça va finir par peser. On en aura marre, et on votera pour le changement. » Et il conclut en expliquant que le mal est profond : « On a perdu la décence, la civilité, le respect de la loi. On a banalisé l’insulte, le harcèlement, la haine en ligne. On a normalisé le pire. » Et de conclure, fataliste mais lucide : « Les politiciens n’ont jamais eu bonne presse. Mais normalement, on est censé élire les meilleurs d’entre nous, pas les pires. Trump, c’est tout ce qui va mal, pas seulement en Amérique, mais chez l’être humain. »
Jeff Daniels était l'an dernier sur Netflix dans la mini-série Un homme, un vrai.
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