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Un couple avec bébé emménage dans une maison à la campagne. Rapidement, la mère a du mal à supporter l’endroit, qui semble représenter un danger pour elle. Les premières minutes du film laissent craindre qu’Hernán Belón croie nous épater avec des histoires archirebattues sur des maisons où règnent la mort et la destruction. Heureusement, les effets de manches du réalisateur ne ternissent pas cette plongée troublante dans les méandres de la psyché féminine, sublimée par des acteurs en totale osmose.
Toutes les critiques de El Campo
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"El Campo" est d'abord le récit d'une lente descente aux enfers mentale, la peinture minutieuse d'un décrochage psychologique nourri par tout ce qui, au coeur de l'indifférence du réel, donne l'impression, à qui veut le ressentir, de contenir un présage funeste.
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Du duo d'acteurs Fonzi-Sbaraglia, ressort un vraie complicité qui renforce l'intensité de la déchirure entre leurs personnages. Passé ce point d'orgue, la tension redescend et la conclusion peine à arriver.
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Les comédiens sont plutôt bons, l'atmosphère intrigante au début. Ce qui frustre en revanche, c'est le récit, pas franchement à la hauteur. (...) A notre grand regret, "El Campo" est une tempête dans un verre d'eau.
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Le premier film de fiction d'Hernán Belón met en place tous les codes du film d'horreur, et pourtant il ne bascule jamais dans le genre, préférant, de manière plus subtile, rester à sa lisière et à celle du drame intimiste.
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On passe du cinéma de genre à une tonalité bergmanienne, et d'une hantise des portes qui grincent à une peur existentielle. On glisse sans heurt de l'un à l'autre, grâce à une mise en scène millimétrée, presque trop contrôlée. La sensibilité domine heureusement.
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De bons interprètes et un sujet intéressant, mais trop d'effets de suspense éloignent du sens profond de ce malaise, qu'on ne perçoit qu'à la fin.