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Optimiste, Akin signe, pour son retour au pays après deux film tournées en Turquie, un manifeste de "vivre ensemble" des différentes communautés qui rend caduque toute velléité de débat sur une identité nationale figée. Avec un vrai sens de l'humour du burlesque et des situations, il poursuit ici le travail de réconciliation entamé dès son premier film.
Toutes les critiques de Soul Kitchen
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soul Kitchen est un entremets tout a fait amusant. De là à nous réconcilier avec la cuisine germanique....
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L'adieu sentimental à une génération, celle qui n'a compris ni ce qu'elle entraînait avec elle ni ce qui se tramait dans son dos : "Ce film est aussi notre autoportrait critique", conclut Akin.
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Soul Kitchen est moins convaincant que ses précédents film. Mais il est agréable. On peut le voir comme une transition avant qu'Akin nous prépare un nouveau film à trois, quatre ou cinq étoiles.
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Avec Soul Kitchen, Fatih Akin réalise un film physique où tous les sens sont en éveil. Le côté tactile, animal de Zinos envers Nadine avant son départ ne fait qu'appuyer le manque qu'il ressent lorsqu'elle est en Chine. La musique, qu'Akin veut omniprésente (excellente bande originale) joue un rôle prépondérant dans l'évolution de l'histoire. Soul Kitchen, la cuisine qui a un rythme, une vraie musicalité, retranscrit l'art de la composition culinaire ... ou autre ! Belle trouvaille d'Akin, Birol Ünel devient Shayn, un génie capricieux de la cuisine après avoir été l'épave alcoolique de Head-On. Le cinéaste sait créer les figures de son histoire, en utilisant de vraies gueules de cinéma. Le jeu de Moritz Bleibtreub, mafioso de bas étage, s'affine progressivement vers une humanité étonnante, prouvant combien le réalisateur sait diriger ses acteurs. Et Akin n'omet pas ses thèmes de prédilection comme la multi-culture (allemands, les frères sont d'origine grecque), la famille ou la marginalité, le tout à travers un œil, un vrai, qui crée des plans originaux, au service d'une histoire survoltée.
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Du coup, outre une réjouissante comédie à la bande musicale truffée de succès soul et rock, on peut voir dans ce divertissement un tacle aux identitaires nationaux de tout poil. De la part de Fatih Hakin, ce n'est pas innocent.
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Sauf le respect que l'on doit à Fatih Akin, son film - sa première comédie depuis qu'il est devenu célèbre - ressemble un peu au premier menu (le scénario en a imaginé d'autres) de Soul Kitchen. Les ingrédients ne sont pas tous recommandables (on croyait le gag de l'aphrodisiaque servi à toute la salle interdit par une quelconque convention internationale), mais le résultat est tout à fait satisfaisant pour qui est venu chercher une raison de sourire d'une époque qui en offre peu.
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Perdu au milieu d'un gris paysage de friches industrielles, l'endroit fait office de refuge: un îlot de chaleur et de solidarité. Il représente une légitimité à vivre, ici et maintenant. Dans ce lieu magique, à protéger, donc, coûte que coûte, toutes les nourritures, toutes les saveurs se mêlent: les accords de «soul music» noire américaine, le goût de l'ivresse et des luttes partagées. C'est dans la joyeuse cohue de ces scènes de groupe que le film s'envole vraiment, comme un rêve d'utopie, libre, fragile et fervent.
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Après Head-on et De l'autre côté, le cinéaste allemand d'origine turque, change de ton mais pas de style, en nous entrainant dans la plus rock'n'roll des comédies de moeurs. Se basant sur ses propres expériences tumultueuses et sur celles d'Adam Bousdoukos, acteur et co-scénariste, ce cinéaste surdoué nous déroule une guirlande de personnages pas ordinaires - et de filles craquantes - dans une ambiance underground survoltée par une sacrée bande originale.
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C’est drôle, mordant et chaleureux. Après "Head on" et "De l’autre côté", Fatih Akin invente un monde gai, fraternel et, comme d’habitude, marginal. Ce n’est pas de la grande cuisine, mais, incontestablement, c’est un film qui a de la soul.
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Son nouveau film n’échappe pas à la règle. Soul Kitchen est une comédie qui se veut légère, fraîche, attachante, et qui parvient droit à son but, grâce à une gentille mise en scène agitée, grâce à sa musique entraînante, grâce à sa photo très claire et colorée, grâce à la multiplication de personnages cocasses. Ensuite, on peut se demander à quoi tout cela rime, et la réponse tombe un peu sèchement : à pas grand-chose. Certes, Akin lance quelques pistes, ancre son récit dans son époque et la géographie urbaine plutôt branchée de Hambourg. Mais cet ancrage sociopolitique, par sa maladresse, semble factice et plaqué, aussi exotique et improbable que les œuvres complètes de Madame de Lafayette sur la table du salon des Sarkozy. Et Soul Kitchen s’évapore bien rapidement de notre mémoire de spectateur, comme un repas trop léger.
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Après le rugueux et rock'n roll «Head on» et «De l'autre côté», prix du scénario à Cannes en 2007, Fatih Akin, cinéaste allemand d'origine turque, s'offre une parenthèse enchantée avec cette comédie généreuse, chaleureuse, où pointe une vision de la famille, subie ou choisie, bien dans l'air du temps. Au final, «Soul kitchen» demeure anecdotique mais les acteurs ont du chien, la bande originale déménage et on s'amuse beaucoup.
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Fatih Akin quitte son côté obscur pour s’attaquer à la comédie. Mais créatif dans le drame, il l’est moins dans le registre du rire. Si on éprouve de la sympathie pour les personnages gentiment paumés et qu’on se laisse porter par le ton burlesque (et même parfois loufoque), le scénario manque de tenue et de profondeur.
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Agrémenté d'une micro lutte anticapitaliste en background, Soul kitchen sonne donc comme une récréation et met au placard les lumières naturelles et la caméra à l'épaule de Head-on. Artificielle et colorée, l'image se laisse dompter par les rythmes soul, électro et rock d'une bande-son réjouissante. Bien dosée entre décors neutres et mouvements de caméra balancés, à première vue, la mise en scène est alléchante. Mais après quelques scènes musclées façon vieux films de kung fu, on attend un peu plus de cette construction narrative un peu classique. Mais « The Creator has a Plan ». Son astuce : ajouter à sa recette un attrayant trio de têtes pour pimenter le goût d'un film qui s'annonçait un peu fade sur le papier. Sans fausse note, le casting est clairement la grande réussite du film, surtout grâce à Birol Ünel, plus vrai que nature en grand chef cuisinier. Rien que pour lui, le film vaut qu'on s'y attable - même si sa saveur ne reste pas bien longtemps en bouche.
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Un film humaniste, donc, une leçon de solidarité et d'optimisme, mais un cinéma très pauvre, truffé de situations convenues et de gags burlesques plutôt lourds. Une comédie pas très drôle, un Kusturica "made in Germany", aussitôt vu, aussitôt oublié.
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On est prêt à aller loin, très loin avec [ce réalisateur]. Le suivra-t-on, cependant, jusqu'au bout de cette comédie déjantée? Les situations cocasses et les gags scabreux s'enchainent. Et c'est sympa. Ni plus ni moins.