Avatar
Netflix

Et si Shyamalan avait vu juste ? La série d'animation prend vie avec cette deuxième adaptation, une série live action au souffle épique, visuellement spectaculaire, et pas tellement éloignée du film de 2010...

Est-ce que tout a changé en 14 ans ? Est-ce que les spectateurs voient les choses différemment ? Est-ce qu'il est désormais possible de réussir une totale adaptation d'Avatar, le Dernier Maître de l'air, en live action ? La quête de M. Night Shyamalan s'était avérée infructueuse en 2010, se cassant les dents sur un box-office jugé trop faible à l'époque (320 millions de dollars dans le monde, ce n'était pas si mal à l'aune des flops actuels). En 2024, c'est Netflix qui s'essaye à son tour avec une nouvelle version en chair et en os de la fameuse série d'animation Nickelodeon, absolument culte aux USA. Une tentative fructueuse et aboutie, qui prend la forme d'un grand divertissement de fantasy, dans la veine de ce que la plateforme avait réussi à faire avec One Piece l'an passé.

Avatar
Netflix

L'histoire, on la connaît déjà par cœur et la nouvelle série Avatar n'a pas l'intention de la chambouler. Aang est un jeune maître de l'air, voué à devenir le nouvel Avatar qui assurera l'équilibre et la paix dans le monde. Mais la nation du feu n'est pas de cet avis et compte bien utiliser sa puissance supérieure pour écraser les autres nations (de l'air, de l'eau et de la terre) avant que l'Avatar ne puisse l'en empêcher. Traqué, Aang est assisté dans sa reconquête par Sokka et Katara, tandis que le prince Zuko se désespère de l'enfermer, pour satisfaire son tyrannique paternel, l'empereur du feu...

Dès les premiers épisodes, on se dit que Shyamalan n'était pas du tout à côté de la plaque... Bien qu'un peu pataude, son entreprise fantastique ne manquait pas de panache et 14 ans plus tard, l'approche de la série Netflix n'est pas bien différente. Visuellement, narrativement, elle a la même ambition absolue, celle de créer un grand monde de fantasy à explorer en long en large et en travers. Là est certainement le point de bascule par rapport au long-métrage : comme pour le dessin animé, Avatar, la série, a le temps. Elle peut installer avec minutie son univers magique avec ses tribus diverses et leurs pouvoirs impressionnants, avec ses cités époustouflantes et leurs décorums grandioses. Bénéficiant de moyens dantesques et d'une quantité ahurissante de CGI soignés, cette nouvelle version live en met franchement plein la vue. Le spectacle est total, tout le temps, boosté par de grandes batailles véritablement épiques... comme ce que la plateforme avait réussi à faire pour One Piece.

Gordon Cormier en Aang dans Avatar le dernier maître de l'air
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A la différence près que One Piece est d'abord un manga, parfois brutal, parfois cinglant, souvent en décalage. Ce que n'est pas Avatar, intrinsèquement, une œuvre pour enfants. Si cette nouvelle adaptation pousse un peu plus loin les curseurs, elle reste une série à la morale épurée, dénuée de tout second degré et d'un véritable sens de l'humour. Les dialogues sont d'une niaiserie gentiment ringardes, pas aidés par un casting sans grand charisme. Mais ce qui n'était pas passé sur grand écran pour Shyamalan passe beaucoup plus facilement sur le petit. On prend la série pour ce qu'elle est. On se laisse emporter dans cet extraordinaire univers de fantasy aux innombrables surprises. Avatar, le dernier maître de l'air est sans aucun doute fait pour régner sur la nation télé.

Avatar, le dernier maître de l'air, 8 épisodes à voir sur Netflix le 22 février 2024.


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