Alors que la troisième saison de Masterchef débarque sur les écrans, rencontre avec Carole Rousseau. L'animatrice évoque avec franchise son futur professionnel, mais aussi, et surtout, quelques pans méconnus de sa personnalité. Entretien avec notre confrère de Télé 7 jours.

Quel est votre rapport à la nourriture ? Êtes-vous gourmande ou stressée à l'idée de prendre du poids ? Très gourmande, et depuis que je suis toute petite. Mon père avait l'habitude de dire : "Il vaut mieux t'avoir en photo qu'en pension". Heureusement, je m'en sors bien et je ne grossis pas trop. Sauf quand je tourne Masterchef ! Donc je profite des vacances pour faire attention.Quel genre de gourmande êtes-vous ? J'aime la cuisine simple, les plats traditionnels. Si j'ai des invités, je vais cuisiner une blanquette de veau ou une dorade au citron confit... Je préfère le salé au sucré. Mais je peux aussi avoir un côté enfantin et dévorer un paquet de fraises Tagada.Il y a trois ans, vous nous aviez confié avoir acheté un livre pour passer un CAP de cuisine. Vous en êtes où ? Je l'ai ouvert (elle rit). Il est souvent dans ma cuisine ou au pied de mon lit. Et je le referme très vite. En fait, je manque de temps, surtout pour me mettre derrière les fourneaux. Je reste attentive à la nourriture, en privilégiant les produits frais et en respectant la saisonnalité des fruits et des légumes. Et de temps en temps, je m'offre une cure.Pour maigrir ? Non plutôt pour éliminer les toxines. Une semaine dans un village en Italie pour une diète, comme d'autres font des jeûnes. Un moyen de nettoyer son corps. Je me fais masser également, des massages d'inspiration chinoise. Cela me permet de retrouver l'énergie.C'est une sorte de retraite ? Exactement. Je pars seule, je coupe le téléphone, je me couche tôt et me lève tôt. C'est un moment pour moi.Faites-vous du sport régulièrement ? Dès que je peux oui. Pendant les vacances, c'est natation, jogging, gym, Pilates... J'ai besoin de bouger. Mais je suis branchée Yoga aussi.Faites-vous attention parce que vous avez peur de vieillir ? Je n'aime pas du tout l'idée de manquer d'énergie. ça me fait peur. Je suis une hyperactive, donc j'essaye toujours de me reprendre en main très vite dès que je vois que je faiblis.En dehors des plateaux télé, où vous êtes assez apprêtée, comment êtes-vous ? En période de tournage, c'est jean, basket, t-shirt. Je pars parfois avec les cheveux encore mouillés, je sais que sur le plateau je vais être maquillée, coiffée et qu'un vestiaire m'attend. Au quotidien, il m'arrive de ne pas me maquiller pour laisser respirer ma peau. Côté vêtements, je suis plutôt classique. Je ne suis pas une dingue du shopping.Aucun achat compulsif ? Cela peut m'arriver. Mais pas forcément pour des vêtements. Je peux tout à coup acheter cinq livres, autant de CD et de DVD. Cela fait du bien. Je lis énormément : des essais, des romans, des biographies historiques. En revanche, j'écoute de la musique par intermittence. J'aime assez le silence. Même si je pense avoir l'oreille musicale. Enfant, je rejouais au piano les morceaux que j'entendais. Je regrette de ne pas avoir appris à jouer. Avec l'âge, ensuite, on se dit que c'est trop tard. On a une espèce de pudeur qui nous empêche de nous lancer.Et la télé, vous y songiez enfant ? Pas du tout. Je continue de penser que tout ça est arrivé par hasard, au gré des rencontres. Avec Jean-Pierre Bertrand, qui était producteur de La marche du siècle et avec qui j'ai débuté. Mais aussi Gilles Bornstein, qui m'a présenté Jean-Luc Delarue, le premier à m'avoir mis le pied à l'étrier (elle co-présenta Déjà dimanche, produit par Delarue ndlr). Ensuite, ce sont les équipes d'Etienne Mougeotte, de Charles Villeneuve, de Stéphane Courbit et d'Arthur...France 3 aimerait d'ailleurs relancer La marche du siècle. Qu'en pensez-vous ? Ce serait génial. C'est l'une des émissions référence de la télévision française, un véritable rendez-vous.Pourriez-vous, comme Laurence Ferrari, quitter TF1 pour une chaîne de la TNT ? Je suis déjà présente, via TF1, sur la TNT ave 90' Enquêtes, l'hebdomadaire de TMC. Si je suis en accord avec moi-même, et si le projet qu'on me propose est l'émission dont je rêve, je serai capable de changer. Il faut savoir prendre des risques. Je comprends le choix de Laurence.On vous reproche souvent d'être distante à l'écran, parfois cinglante...Très honnêtement, je ne pense pas l'être, d'autant que les émissions que j'anime ne s'y prêtent pas du tout. Et ce ne sont pas non plus les retours des téléspectateurs. Me reprocherait-on toutefois, dans le travail, une certaine franchise ? La réponse est oui. Le philosophe Pascal disait : "Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr". Je dis ce que je pense, mais j'ai toujours le souci d'être constructive.Est-ce que certaines critiques vous touchent ? Je dirais que non. En revanche, je tiens compte de celles qui sont objectives et qui me font donc progresser. On ne peut jmais faire l'unanimité. Déjà à l'école, quand j'étais petite, je dérangeais... (elle rit) .Vous êtes une personnalité plutôt discrète. Est-ce une façon aussi de vous protéger ? Sans doute. Je ne suis pas quelqu'un de familier, mais de plutôt timide, donc cela peut créer une sorte de distance. J'ai compris assez tôt que je n'avais pas besoin de plaire à tout le monde pour exister. Je garde mon énergie pour les gens que j'aime et qui comptent vraiment dans ma vie.On a d'ailleurs appris votre mariage au mois d'octobre avec un avocat...C'est un évènement que j'ai voulu intime et discret, parce que je n'expose jamais ma vie privée. Je peux juste vous dire que c'était un moment important et qu'aujourd'hui, je suis très heureuse.Que représente le mariage pour vous ? La plus belle des ambitions !Propos recueillis par Eva Roque