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Pour illustrer le point de vue d'un enfant qui apprend à la dure comment survivre et à quel prix, Agusti Villaronga compose une gamme variée d'atmosphères qui va du réalisme jusqu'aux limites du fantastique. En réalisant l'une des séquences d'ouverture les plus percutantes de récente mémoire, il était sûr d’impressionner. Ça n'a pas manqué : en dépit de sa noirceur, Pain noir a raflé neuf Goya en Espagne cette année. A juste titre.
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Le discours fantastique du film apporte une once de poésie sans alléger la densité de ses nombreux sujets : tensions politiques, inégalités sociales, intégrité des idéaux, homosexualité... Ils forment un écrin contextuel complet au récit et relèvent d'un subtil dosage qui empêche Pain Noir de s'éparpiller. C'est ainsi que les messages passent ; reste à les digérer.
Toutes les critiques de Pain noir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Agusti Villaronga ne ménage pas son spectateur en lui assenant un récit dont l’esthétique violente et la noirceur n’est pas sans rappeler Le Labyrinthe De Pan, le fantastique en moins.
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Ce Pain noir a le goût amer d’un passé tortueux dont l’Espagne n’arrive toujours pas à se défaire. Derrière l’intrigue complexe et captivante se dessine en filigrane la perte de l’innocence enfantine. Régalant jusqu’à la dernière miette...
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Dans "El mar", l’un de ses précédents films, le cinéaste ibérique travaillait déjà les thèmes conjoints du franquisme naissant, de l’homosexualité, de la tuberculose et du poids délétère du secret. Et réussissait un film nébuleux et opaque. Sur les mêmes thèmes, il rate, hélas, ici sa cible, travaillant un scénario plus ambitieux mais trop morcelé, avançant par à-coups, interrompant trop souvent ses pistes et débouchant sur une conclusion dont l’ambiguïté, contrecarrant pourtant le versant manichéen du récit, laisse dubitatif...
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Une tragédie réaliste qu’illumine — malgré quelques digressions poétiques et superflues — le charisme des deux jeunes héros, formidables enfants acteurs.