Cheyenne- Marie Carron s’attaque à un sujet sensible : l’assassinat du Père Hamel. La cinéaste filme d’abord le quotidien d’Hamel dont l’humilité et la miséricorde en font la réplique de l’évêque Myriel des Misérables. Et puis au milieu du film, on bascule sur le parcours d’Abdel l’un des deux terroristes. Totalement fauché, avançant à la lisière du documentaire et de l’amateurisme, le film réussit pourtant à éviter le prêche et la haine notamment en s’attardant sur la place des femmes. Eternelles victimes, ce sont elles qui portent peut-être la puissance réconciliatrice.