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Pour son premier film, Franchin Don a choisi de traiter d’un sujet tabou : la solitude des personnes âgées. Et a pour cela adapté À nos pères, un roman de Tarek Noui, centré autour de Lucius, un septuagénaire bien conservé qui jongle entre sa maigre retraite, sa maîtresse (Josiane Balasko) et l’avancée d’une maladie qui le consume. Pour financer sa place en maison de retraite, Lucius va participer à « des combats de vieux ». Cette histoire crue, noire, sordide même, est habitée par la silhouette grave de Gérard Darmon. Son interprétation est l’une des forces de ce film un peu trop bancal, dont l’autre qualité majeure réside dans le travail sur l’image. La photographie de David Merlin-Dufey et ses cadrages apportent une esthétique originale à ce récit métaphorique sur la fin de vie.