Jonathan Cohen
Première/Canal Plus

Bientôt à l’affiche d’Une année difficile, le nouveau Toledano-Nakache, la star de La Flamme est prête à changer de statut au cinéma.

Connu du grand public pour ses rôles de Serge le Mytho ou Marc de La Flamme, Jonathan Cohen peut-il se réinventer sur grand écran ? C’est la question que pose la couverture du nouveau numéro de Première, actuellement en kiosque, consacrée au comédien de 43 ans. 

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Après Sentinelle, le 8 septembre sur Prime Video, où il incarne un flic au passé de chanteur de charme, il sera à l’affiche du nouveau film d’Eric Toledano et Olivier Nakache, Une année difficile (au cinéma le 18 octobre), au côté de Pio Marmaï et Noémie Merlant. L’histoire de deux potes surendettés qui se retrouvent propulsés dans le monde des militants écolos. Puis on le verra dans le nouveau Quentin Dupieux, Daaaaaali !, et dans la comédie dramatique de Cédric Khan, Making of

"Jonathan a quelque choses des héros italiens", nous explique Eric Toledano. "Avec lui, tout devient un peu plus léger, même quand c’est grave. Exactement ce qu’il nous fallait pour être légers sur un sujet sérieux." Olivier Nakache complète : "Comme la plupart des acteurs qui viennent de la comédie, il a à coeur de prouver qu’il peut être bon dans d’autres registres, mais qu’il a également la capacité de dégager une certaine mélancolie par la comédie."


 

Tout en gardant un pied dans la comédie, Jonathan Cohen continue donc à élargir son registre, confirmant le potentiel aperçu dans Amanda, Premières vacances ou Enorme. Le personnage de Serge le Mytho, créé par Kyan Khojandi et Navo pour la série Bloqués, ne lui a pas fermé de portes. Bien au contraire.  "Ça a tout déclenché", nous confie Jonathan Cohen. "Quand Mikhaël Hers m’engage pour Amanda, c’est parce qu’il est fan de Serge le Mytho. Cédric Kahn pour Making of, pareil. Bizarrement, ce personnage m’a permis d’approcher un univers de cinéma que je pensais inaccessible."

L’heure du Tchao Pantin, ou plutôt du Ciao Mozarella, approche pour JoCo. Désormais, il n’hésite plus à faire des appels du pied aux cinéastes avec qui il a envie de travailler : "Je n’ai pas eu ce courage-là. Mais de plus en plus, j’ose, quand j’en croise certains, leur dire que j’adorerais qu’on fasse quelque chose ensemble. Récemment, je l’ai fait avec Katell [Quillévéré] dont je suis très fan. Et j’adorerais tourner avec Justine Triet." Marc prochainement chez la réalisatrice d’Anatomie d’une chute ? On veut voir ça. 

Enorme avec Jonathan Cohen et Marina Foïs
Avenue B Productions et Vito Films

L’étiquette "golri" lui colle à la peau, pourtant il faut rappeler que Jonathan Cohen a été formé au Conservatoire, où il a développé une passion pour les grands textes classiques. Shakespeare, Tchekhov et Racine. "On aimerait jouer Britannicus tous les deux. Mais on ne peut pas faire ça du jour au lendemain ! Il faut préparer le public", sourit son amie Marina Foïs, qui l’a justement découvert il y a seize ans sur la scène du Conservatoire ("Il était génial"), bien avant de lui donner la réplique dans Papa ou maman 2 et Énorme. "Ces jours-ci, il relit Shakespeare le dimanche ! C’est mon seul copain qui fait ça, les autres sont plutôt sur Instagram ! Il aimerait refaire du théâtre.

Débarrassé du sentiment d’illégitimité qui l’a longtemps empêché de croire qu’il méritait sa place ("J’ai dit stop à ces conneries"), l’acteur semble prêt à endosser le premier grand rôle dramatique qui lui fera définitivement changer de statut. "Je sais que Justine Triet l’adore, et qu’il rêve de bosser avec elle", appuie Marina Foïs. "Il y a chez lui de la profondeur, de l’émotion, de la colère, de la politique. Un point de vue… Celui ou celle qui aura envie d’aller chercher une autre couleur chez Jonathan la trouvera assez facilement."

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