Le chef-d’œuvre de Bong Joon-ho rejoint un club très fermé.
Hier soir à Hollywood, Parasite est entré dans l’histoire. Pas seulement en devenant le premier film en langue étrangère (comprendre : pas en anglais) à remporter l’Oscar du meilleur film, mais aussi en rejoignant le club très sélect des longs-métrages lauréats à la fois de la Palme d’or et de l’Oscar suprême. C’est simple, ils ne sont que trois à en faire partie : Le Poison (drame de l’alcoolisme signé Billy Wilder en 1946), Marty (portrait d’un boucher célibataire du Bronx joué par Ernest Borgnine, 1955) et aujourd’hui Parasite. Et encore : en 1946, la Palme d’or ne s’appelait pas Palme d’or mais « Grand Prix du Festival International du Film ». La récompense cannoise ne deviendra officiellement la Palme d’or qu’en 1955 avec… Marty, justement.
Oscars 2020 : le palmarès completAu fil du temps, les Palmes d’or ont fourni un réservoir pléthorique de candidats à l’Oscar du meilleur film étranger, le remportant à plusieurs reprises (Orfeu Negro, Un homme et une femme, Le Tambour, Amour…) mais la concordance entre la Palme et l’Oscar est un phénomène plus rare. La victoire de Bong Joon-ho est donc aussi, un peu, celle de Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes voyant son flair de sélectionneur validé par l’Académie. Au cours des dernières années, beaucoup de films ayant commencé leur "carrière" à Cannes ont fini par faire parler d’eux aux Oscars (The Artist, La Grande Bellezza, Le Fils de Saul…) et la victoire de Parasite confirme encore un peu plus que le trajet qui mène de Cannes à Hollywood est désormais de plus en plus naturel.
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