Sommaire de Première - Hors-série en hommage à Alain Delon
Première

Notre ultime hommage à la star du Samouraï arrive en ce mercredi dans les kiosques.

Trois ans après la disparition de Jean-Paul Belmondo, il était l'un des derniers monstres sacrés du cinéma français. Alain Delon est mort cet été, et la rédaction de Première lui rend un dernier hommage au sein de ce hors-série.

Alain Delon, un mythe tout sauf consensuel

En plus de repartager de nombreuses archives (Delon a fait plusieurs fois la une de notre magazine, multipliant les entretiens et photos inédites au cours de sa carrière), nous nous sommes aussi intéressés à sa "face B", ses films moins célèbres que Plein Soleil ou Le Guépard. Nous avons aussi donné la parole à des personnalités influencées par son travail, de Norbert Saada -qui a produit notamment Monsieur Klein et Mort d'un pourri- à l'actrice et réalisatrice Maïwenn en passant par Benoît Magimel, comédien doublement Césarisé ces dernières années, et nous nous sommes plongés dans son héritage, en particulier sur le cinéma oriental. Sans oublier un portfolio dans lequel Alain Delon commentait lui-même ses classiques.

Sommaire de Première - Hors-série en hommage à Alain Delon
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Voici l'édito de ce hors-série n°26 :

Alain Delon est éternel

Alain Delon est mort le 18 août dernier. À Première, on a longtemps
redouté d’avoir à écrire ces mots. Parce que la star avait accompagné ce magazine en même temps que notre cinéphilie grandissante. Parce qu’il avait su par sa beauté, ses ambiguïtés, ses fragilités, incarner une certaine idée du cinéma.

Alain Delon est mort. Mais ça n’est pas vraiment une nouveauté : à l’écran, il s’était fait une spécialité de crever – à 28 reprises selon le décompte officiel. En silence, sous les balles, d’un arrêt cardiaque, noyé, pendu, décapité, défenestré, dans une rafle ou dans un accident de bagnole… Comme s’il avait décidé de choisir sa fin. Comme si, dès le début, il avait voulu disparaître d’un monde qui ne le méritait pas. « Les gens me disaient tout le temps : “On vous voit mourir dans tous vos films”, répondait Delon à un journaliste du Monde. On me voit mourir, car je sais mourir. Un héros doit toujours savoir mourir. J’adorais mourir, car c’est un point final. »

Le 18 août, Alain Delon a donc écrit le point final. Final ? L’avantage des légendes, c’est qu’elles sont immortelles. Alain Delon est mort, mais restent Ripley, Tancredi, Rocco, Daniele Dominici ou Robert Klein qui eux vivent à jamais. Leurs gestes, leurs regards, leur attitude, leur puissance et leurs failles… Delon était d’abord un personnage de cinéma. Éternel donc.

Gaël Golhen, rédacteur en chef.

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