NBC

Parce qu'avant Legion, Arrow, Gotham et Daredevil, le petit écran a écumé les histoires de vengeurs... avec moins de réussite.

La télévision américaine baigne dans l'ère des super-héros depuis près d'une décennie. Marvel et DC règnent sur les chaînes US, avec des franchises hyper-établies, du ArrowVerse de la CW, en passant par les quatre Defenders de Netflix, le jeune Batman de Gotham et même les X-Men revisités sauce Legion ou The Gifted. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges et presque toutes sont des succès.

Mais ça n'a pas toujours été le cas. Il y a encore peu, les "super-hero shows" étaient des séries de niche, réservés aux geeks de Big Bang Theory. Des programmes un peu "cheap", développés sans ambition, sans vision, et sans argent. Des séries héroïques qui ont vite sombré dans l'oubli, et qu'on a pris un malin plaisir à ressortir du placard aujourd'hui (par ordre chronologique).

SHAZAM ! (1974 – 1976)


Il y aura bientôt un film porté par Dwayne Johnson. Probablement un carton au Box Office. Mais dans les 70's, Shazam, c'était une série de super-héros DC bien ringarde. Michael Gray qui jouait Billy Batson, un adolescent qui pouvait se transformer en super-héros "Captain Marvel", rien qu'en prononçant le mot magique "Shazam!" Avec son gardien et Mentor (Les Tremayne), Billy parcourait le pays dans un camping-car, à la recherche d'injustices à résoudre. Et lorsqu'un danger survenait, Billy invoquait des dieux de l'Olympe ou des personnages bibliques, en hurlant le nom "Shazam"... La série a été annulée après 3 saisons et 28 petits épisodes.

ELECTRA WOMAN AND DYNA GIRL (1976 – 1977)


Une seule saison et 16 épisodes pour ce show fantastique tellement ancré dans son époque, diffusé par ABC aux Etats-Unis. On y suivait Lori et Judy, deux femmes reporters travaillant pour le Journal Newsmaker Magazine, capables de se transformer en super héroïnes, Electra Woman et son acolyte Dyna Girl. Leurs pouvoirs sont issus d'un bracelet doté de diverses armes dont des lasers et des rayons paralysants, grâce au professeur Frank Heflin, un scientifique qui élabore aussi tous leurs gadgets.

AUTOMAN (1983 –  1984)


Non, ce n'est pas l'histoire d'un homme capable de se changer en voiture. Walter Nebicher est un jeune officier de la police de Los Angeles timide, mais un génie de l'informatique. Il a créé un programme d'intelligence artificielle, de lutte contre le crime : un hologramme du nom de Chuck Wagner, capable de quitter le monde informatique la nuit pour combattre les méchants. Une série qui essayait de jouer avec les prémices des ordinateurs et de l'informatique, juste après la sortie de TRON au cinéma. Un flop, annulé après 13 épisodes seulement.

THE FLASH (1990 – 1991)


Avant Grant Gustin, John Wesley Shipp s'est mis dans la peau du célèbre Barry Allen de DC Comics. Avec moins de réussite, puisque la série a été arrêtée après une seule saison sur CBS. Il faut dire qu'elle coûtait très cher pour l'époque : 6 millions $ pour le pilote et plus d'1 million par épisode ensuite ! Notons que 25 ans plus tard, la nouvelle série The Flash a eu la bonne idée de réembaucher John Wesley Shipp, pour jouer cette fois le père de Barry...

M.A.N.T.I.S. 1994 – 1995


Miles Hawkins, un médecin riche et aux manières douces, reçoit une balle dans la colonne vertébrale pendant une émeute, le laissant paralysé du bas du corps. Après avoir perdu un procès contre le policier qu'il tient pour responsable, il utilise les ressources de son entreprise pour inventer un exosquelette motorisé, qui lui permet non seulement de marcher, mais lui donne des capacités surhumaines. Utilisant une vaste gamme de technologies, y compris un grand laboratoire sous-marin et un aéroglisseur appelé le Crysalid pour survoler la ville, il devient le justicier "M.A.N.T.I.S." (pour Mechanically Augmented Neuro Transmitter Interception System , évidemment). La série créée par Sam Raimi, juste après sa saga Evil Dead et avant sa trilogie Spider Man, a permis à Carl Lumbly de se faire connaître, avant Alias (et aujourd'hui dans Supergirl). Mais M.A.N.T.I.S. n'a tenu qu'une saison sur Fox.

NIGHT MAN (1997 – 1999)


Du grand génie que ce blond bodybuildé à l'air idiot, incarnant un saxophoniste frappé par la foudre, alors qu'il jouait... dans un tramway. En conséquence, son cerveau acquiert des propriétés semblables à celles de la radio, capables de «capter» certaines fréquences. Il est maintenant à l'écoute de la «fréquence du mal», ce qui lui permet d '«entendre» les mauvaises pensées et les méchants, partout où il va. Il porte un body à l'épreuve des balles, ainsi qu'une ceinture anti-gravité qui lui permet de voler, mais dispose aussi d'une cape avec des propriétés d'invisibilité. Cette série d'action tellement désuète, adaptée du comic book du même nom (chez Malibu Comics), a quand même duré deux saisons avant d'être annulée.

MUTANT X (2001 – 2004)


Vous avez certainement déjà vu celle-ci, puisqu'elle a été diffusée en France, sur M6 dans le cadre de La Trilogie du Samedi. Si elle n'a pas laissé un souvenir impérissable, on ne peut pas dire qu'elle se soit vraiment planté, puisqu'elle a tenu 3 saisons et 66 épisodes au total. L'histoire de cette série produite par Marvel, clairement inspirée des X-Men (20th Century Fox, propriétaire des droits des X-Men, a d'ailleurs fait un procès), suivait quatre personnes devenues des humains dotés de pouvoirs extraordinaires à la suite de manipulations génétiques menées dans le cadre d'un projet gouvernemental, visant à sauver des vies.

BIRDS OF PREY (2002 – 2003)


Une série DC Comics, qu'on a totalement oublié, et qui se passait dans un Gotham City... abandonné par Batman. Elle était signée Laeta Kalogridis (qui vient de créer Altered Carbon pour Netflix) et suivait Oracle (alias Barbara Gordon) et The Huntress (alias Helena Kyle) ayant repris le flambeau de la guerre contre le crime, après la disparition du Dark Knight. Elles sont rejoints par Dinah Redmond, une télépathe et par Alfred Pennyworth, qui sert Helena en tant qu'héritière du domaine Wayne. Malgré un lancement prometteur, la série s'est planté et a été annulée après 13 épisodes par The WB.

BLADE, LA SÉRIE (2006)


Avant de développer le DC Universe au cinéma, pour Warner Bros., les scénaristes David S. Goyer et Geoff Johns ont fait leur propre série Blade, peu après la fin de la trilogie de Wesley Snipes sur grand écran. D'ailleurs, les événements suivaient ceux des films. Le rappeur Sticky Fingaz y incarnait le premier rôle. Mais après une seule saison, largement suivie (diffusée en France sur Syfy Universal), la petite chaîne Spike a décidé de mettre un terme à la série, beaucoup trop coûteuse pour ses petits moyens.

NO ORDINARY FAMILY (2010 – 2011)


Alors que les super-héros Marvel commencent à cartonner au cinéma, la télé américaine commence à sentir que le genre a enfin une chance de prendre son envol, sur le petit écran. ABC lance ainsi ce super-hero show familial, censé être le combo ultime pour un carton d'audience. Michael Chiklis (alors star de The Shield) et Julie Benz (tout juste sortie de Dexter) en sont les deux vedettes. Seulement voilà, la famille Powell, très inspirée des Indestructibles de Disney (sorti 6 ans plus tôt au cinéma) ne trouve pas son public et la série est annulée après 20 petits épisodes. Son créateur, Greg Berlanti, rebondira vite en créant l'année suivante Arrow, puis tout le ArrowVerse...

THE CAPE (2011)


La même année que No Ordinary Family, la chaîne NBC tente à son tour de se lancer dans la super-série. Sans plus de succès. Elle créée cette histoire de flic de Palm City, qui décide de se transformer en super-héros pour combattre l'injustice et le crime, en choisissant le super-héros de comics préféré de son fils, nommé "The Cape". Avec David Lyons dans le rôle titre, le show se fait défoncer par les critiques et sera annulé au bout de 10 épisodes.

ALPHAS (2011 – 2012)


Au grand dam de Sheldon Cooper, la série "X-Men" de Syfy a été annulée après deux saisons et 25 épisodes, alors qu'elle comptait quand même quelques fans. L'histoire suivant un groupe d'individus avec des capacités neurologiques hors du commun, recrutés par une section secrète du gouvernement, afin de travailler pour le bien-être de la société et arrêter les Alphas mal intentionnés…