Personne ne peut résister à Jonathan Cohen, comme le démontre cette comédie où la fine fleur des actrices françaises succombe à son charme.
Que faire de Jonathan Cohen ? De son abattage comique phénoménal, de son génie de l’impro, de sa tchatche incontrôlable ? Le cinéma français aimerait peut-être le voir devenir "énorme" (comme dirait Sophie Letourneur) mais, en attendant les grands premiers rôles sur grand écran, c’est encore et toujours à la télé que ça se passe. La Flamme est l’adaptation d’une parodie du Bachelor produite sous forme de web-série par Ben Stiller en 2012. Cohen reprend le rôle, tenu à l’origine par Ken Marino, du célibataire devant choisir sa promise parmi une quinzaine de prétendantes. Et il transforme naturellement le show en une machine de guerre "cohenienne" (douze vannes à la minute, et tant pis pour celles qui tombent à plat), entièrement construite autour de son capital sympathie et de son talent pour jouer les baratineurs bas de plafond, pas encore tout à fait sortis de l’enfance. Mais ce qui frappe surtout ici, c’est de mesurer à quel point sa bonne humeur est communicative : l'acteur a non seulement réuni le plus beau casting féminin que vous verrez cette année (Leïla Bekhti, Adèle Exarchopoulos, Florence Foresti, Camille Chamoux, Doria Tillier, Ana Girardot, Céline Sallette, Laure Calamy, Géraldine Nakache, Léonie Simaga et… Marie-Pierre Casey) mais elles ont manifestement toutes passé un excellent moment. C’est simple : vous ne les avez jamais vues comme ça. Leïla Bekhti, entre autres prouesses, livre des imitations anthologiques de Coluche et Bigard, Camille Chamoux fait des trucs que la pudeur nous interdit de décrire… La preuve par l’image que le cinéma français est raide dingue de Jonathan Cohen.
La Flamme, à partir du 12 octobre sur Canal +.
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