Edouard Molinaro est un réalisateur et scénariste français né le 13 mai 1928 à Bordeaux et célèbre pour ses films Oscar, Hibernatus, Mon Oncle Benjamin, L'Emmerdeur, La Cage aux Folles et Beaumarchais l'insolent.Passionné par le cinéma dès son adolescence, Edouard commence sa carrière dans l'immédiat après guerre, en tant qu'assistant réalisateur, notamment aux côtés de Maurice de Canonge pour Un flic (1947), Bernard de La Tour pour Du Guesclin (1949), André Berthomieu pour Le Cœur sur la main (1949), ou encore Robert Vernay pour Le Comte de Monte-Cristo (1954).En parallèle, il réalise ses premiers courts métrages documentaires. Ainsi, entre 1946 et 1957, il réalise 12 courts, notamment Appelez le 17. Ce n'est qu'en 1957, après dix années à apprendre aux côtés des meilleurs, qu'il se décide enfin à réaliser son premier long métrage : Le dos au mur. Pour ce premier film, il fait confiance à Gerard Oury, Jeanne Moreau et Jean Lefebvre pour l'interprétation et à Claude Sautet pour l'assister à la réalisation. C'est Frédéric Dard qui est en charge du scénario.En 1958 et 1959, il sort coup sur coup les films Des Femmes disparaissent, une comédie policière avec Robert Hossein, et Un témoin dans la ville, un polar porté par l'immense Lino Ventura. L'année suivante il revient à la comédie avec Une fille pour l'été dans lequel Micheline Presle et Michel Auclair se donnent la réplique.Molinaro, valeur montante du cinéma françaisEn 1961, il revient au polar en portant à l'écran le roman La Mort de Belle de Georges Simenon, adapté par Jean Anouilh et avec Jean Dessaily, Yves Robert et Pierre Vaneck dans les rôles principaux. En 1962 c'est Roger Hanin, Claude Brasseur, Claude Chabrol et une nouvelle fois Jean Lefebvre qu'il dirige dans Les Ennemis. La même année, Jean-Claude Brialy et Jean-Pierre Cassel passent sous sa direction pour le film Arsène Lupin contre Arsène Lupin.Il faut ensuite attendre l'année 1964 pour le retrouver derrière une caméra, pour les films Une ravissante idiote avec Brigitte Bardot et La Chasse à l'homme, pour lequel il retrouve Jean-Claude Brialy qui fait alors face à Marie Laforêt, Claude Rich, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Francis Blanche, Mireille Darc, Micheline Presle, Michel Serrault, Bernard Blier et Bernadette Lafont.En 1965, il réalise Quand passent les faisans avec Paul Meurisse, Bernard Blier, Michel Serrault et Jean Lefebvre puis deux ans plus tard le film Peau d'Espion. Mais en 1967, c'est pour son film Oscar, avec Louis de Funès en tête d'affiche qu'il fait sensation. Adapté de la pièce de théâtre éponyme et déjà portée par de Funès, le film devient l'un de ses plus grands succès, aujourd'hui encore multi-rediffusé à la télévision. En 1969 il retrouve d'ailleurs de Funès pour le film Hibernatus, autre comédie majeure de sa filmographie qui met également en scène Michael Lonsdale, Claude Gensac, Claude Piéplu, Paul Preboist et Bernard Alane.De la comédie au polar, du polar à la comédie1969 toujours, Jacques Brel tourne pour lui dans Mon oncle Benjamin, un film inspiré du roman éponyme de Claude Tillier publié en 1843. Continuant d'alterner comédies et films policiers, il sort par la suite les films La liberté en croupe (1970), Les Aveux les plus doux (1971), La Mandarine (1972) ou encore L'Emmerdeur (1973). Pour ce dernier film il retrouve Jacques Brel à qui il offre le rôle de François Pignon, personnage récurrent des scénarii signés Francis Veber. Ce Pignon là, va être le poil à gratter de Ralf Milan interprété par un Lino Ventura parfait dans le rôle d'un tueur à gages envahit par les problèmes de son voisin de chambre dépressif.L'année suivante, soit en 1974, il adapte le roman L'Ironie du sort de Paul Guimard qui raconte le destin croisé de trois résistants nantais. Préparant un attentat, ils ne savent pas que leur destin tout entier repose finalement sur les épaules d'un Feldgendarme qui tarde à démarrer sa voiture de patrouille. En 1975 il dirige Pierre Mondy, Mieille Darc, Françoise Prévost et Michael Lonsdale dans Le Téléphone Rose puis s’attelle à la réalisation de son nouveau film : Dracula père et fils pour lequel il s'attache les services de Christopher Lee, Bernard Menez et Catherine Breillat. En 1977, Alain Delon, Michel Duchaussoy et Mireille Darc se font face dans L'Homme pressé.Le succès de la Cage aux FollesEn 1978, il est approché par Jean Poiret pour réaliser l'adaptation cinématographique de sa pièce de théâtre ultra-populaire : La Cage aux Folles. Néanmoins Poiret ne récupère pas son rôle de Renato dans le film, le laissant à Ugo Tognazzi. Michel Serrault, lui, est bien au générique, tout comme Michel Galabru. Toujours dans le registre comique il présente en 1979 son Cause toujours tu m’intéresse avec Jean-Pierre Marielle, Annie Girardot, Michel Blanc et Dominique Lavanant.En 1980, après la sortie du film à sketchs Les Seducteurs, il réalise La Cage aux folles 2. Deux ans plus tard, il s'entoure de la nouvelle génération d'acteurs à la mode en engageant Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, Anémone et Jean-Pierre Castaldi pour son film Pour 100 briques t'as plus rien. Par la suite le public peut retrouver Edouard Molinaro pour ses films Just the way you are (1984), Palace (1985), L'amour en douce (1985), A gauche en sortant de l'ascenseur (1988) et Le Souper (1992). Il faut ensuite attendre l'année 1996 pour retrouver un film de Molinaro à l'écran, et ce film c'est Beaumarchais l'insolent, porté par Fabrice Luchini et qui reste certainement l'une de ses plus belles réussites, remportant trois Césars : celui du meilleur acteur pour Luchini, celui des meilleurs costumes et celui des meilleurs décors.Molinaro et la télévisionSi depuis 1996 Edouard Molinaro n'a plus sorti un film au cinéma - à l'exception du court métrage Dirty Slapping en 2007 - , il n'a pas renoncé à la réalisation pour autant. En effet, il a également travaillé pour la télévision durant sa longue carrière, réalisant plusieurs téléfilms comme Au bon beurre avec Roger Hanin en 1981, Le tiroir secret avec Michèle Morgan en 1986, La ruelle au clair de lune avec Michel Piccoli en 1988, Les Grandes Familles avec Pierre Arditi en 1989, La Femme abandonnée avec Charlotte Rampling en 1992, Ce que savait Maisie avec Evelyne Bouix en 1995, Tombé du nid avec Virginie Lemoine et Bruno Solo en 1999, avec Frédéric Diefenthal et Claire Keim en 2003 ou encore Une famille pas comme les autres avec Line Renaud et Guy Bedos en 2009.Mais Molinaro s'est également penché sur la réalisation de séries. Ainsi, il réalisa quelques épisodes des séries Madame le juge, Claudine, Le Gorille, H, Navarro, Les Hommes de Cœur ou encore Le Tuteur.Edouard Molinaro décède le 7 décembre 2013 à l'âge de 85 ans.
Nom de naissance | Edouard Molinaro |
---|---|
Naissance |
Bordeaux, Gironde, France |
Décès | |
Nationalité | Français |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur, Scénariste, Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Dirty Slapping (Court-métrage) | Réalisateur | - | |
2015 | Appelez Le 17 (Court-métrage) | Réalisateur | - | |
2015 | Des femmes disparaissent | Réalisateur | - | |
1996 | Beaumarchais l'insolent | Réalisateur, Scénariste | - | |
1992 | Le souper | Réalisateur, Scénariste | - |
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