Sa formation d'anthropologue (courts métrages pour l'université de Columbia et la Fondation Rockefeller), sa collaboration au mouvement documentariste des années 30 (comme monteur pour Willard Van Dyke ou cameraman pour Flaherty), ses travaux pour l'Office of War Information (Toscanini et A Place to Live en 1944) et pour l'Educational Film Institute de l'université de New York le portent d'abord vers le documentaire (Muscle Beach, 1948, CO : J. Stirck) et le fait divers néoréaliste (Man Crazy, 1953). Il reste fidèle à ce « behaviorisme » méticuleux en prenant pour objet les dangereux psychopathes de Meurtre sous contrat (Murder By Contract, 1958) et City of Fear (1959) : autant que la singularité des comportements, surprennent la froideur du regard, l'extrême économie de la narration, l'humour noir des notations, l'absence de jugement moral. Après l'échec de deux adaptations romanesques ambitieuses, Studs Lonigan (1960) et Cry of Battle (1963), il dut se contenter d'activités marginales ou de tâches subalternes : conseiller technique de l'il sauvage (S. Meyers, 1959), réalisateur de la deuxième équipe de Spartacus (S. Kubrick, 1960), producteur exécutif de Custer, homme de l'Ouest (R. Siodmak, 1968), monteur de Executive Action (D. Miller, 1973) et de Steppenwolf (Fred Haines, 1974).