James Agee est un écrivain et scénariste américain. De son nom complet James Rufus Agee, il est né le 27 novembre 1909 à Knoxville, une petite ville ouvrière dans le Tennessee.Fils de Hugh James et de Laura (née Tyler) Agee, il grandit dans un environnement plutôt modeste. Cela a très probablement conditionné et développé la compassion, l’empathie et l’engagement qui transparaîtront tout au long de son parcours professionnel et artistique. Autre fait marquant ayant influencé son écriture, le décès de son père dans un accident de voiture, survenu lorsque le jeune garçon avait six ans. Son œuvre autobiographique, intitulée A Death in the Family (écrite à partir de 1948, et lauréate du prix Pulitzer à sa publication posthume en 1957), relatera d’ailleurs ce traumatisme.Peu de temps après la mort du père, la famille déménage dans les montagnes du sud central du Tennessee, où le jeune garçon intègre, de 1919 à 1924, St Andrews, une petite école épiscopalienne. Cet établissement lui apporte son lot de bonnes et de mauvaises expériences. James Agee y développe d’abord une profonde amitié pour le père James Harold Flye, avec lequel il entretiendra une correspondance durant toute sa vie. Parallèlement, il y connaît une grave crise émotionnelle qu’il s’emploiera à décrire dans sa nouvelle The Morning Watch (1951).Après une seule année au lycée de Knoxville, il rejoint finalement la Philips Exeter Academy dans le New Hampshire, où il demeure de 1925 à 1928. Son cursus le mène, par la suite, à l’Université de Harvard, de 1928 à 1932, et il profite de ces années d’études pour rédiger un bon nombre d’histoires courtes, essais et poèmes. C’est son travail sur la parodie du Time Magazine qui lui permet, une fois son diplôme en poche, d’obtenir un poste de reporter au Fortune Magazine. Deux ans plus tard, il fait paraître un recueil intitulé Permit Me Voyage (1934).James Agee travaille au sein de Fortune Magazine durant six années, de 1932 à 1938, et y rédige une large panoplie d’articles financiers ou culturels.En 1936, il est chargé d’écrire un nouveau papier portant sur l’agriculture de location dans le Sud. Il se rend donc en Alabama, en compagnie du photographe Walker Evans, et les deux journalistes passent plusieurs semaines avec trois familles vivant dans la pauvreté.Cette expérience inspire à James Agee un article plein de ferveur, qui est toutefois rejeté par le magazine. Loin d’abandonner ce sujet qui le passionne au plus haut point, l’écrivain passe de nombreuses années à travailler sur un livre qui retranscrit la dignité et le combat de ces anonymes. L’œuvre est un mélange impressionnant de styles et de techniques, à la fois journaliste, poétique, autobiographique, philosophique… Elle renferme également plusieurs clichés pris par Evans.Paru en 1941, sous le titre Louons maintenant les grands hommes, le livre ne connaît aucun succès notable (à peine 600 copies vendues). Il faudra attendre encore près de vingt ans, lors de sa réédition en 1960, pour qu’il soit reconnu, tant par la critique unanime que par le public enthousiaste, comme l’une des œuvres majeures de son époque et, plus particulièrement, de la Grande Dépression.Les années quarante seront celles de sa carrière de critique de cinéma par excellence. Travaillant successivement au Time magazine, The Nation magazine puis au Life magazine, James Agee devient très vite l’un des critiques les plus célèbres et respectés de l’industrie du septième art.A la fin des années quarante, il entame un nouveau parcours et s’attelle à l’écriture de scénarios. Il travaille d’abord sur deux films indépendants : In The Street (en tant que directeur de la photographie) et The Quiet One (dialoguiste). Il signe également les dialogues et les scripts de films tels que Face to Face et The African Queen de John Huston (qui lui vaut, en 1952, une nomination à l’Oscar du Meilleur Scénario). Il prend part à l’adaptation de plusieurs œuvres littéraires, à l’image de The Blue Hotel de Stephen Crane.Au début des années cinquante, James Agee participe à des projets sur petit écran pour le compte de la Twentieth Century Fox, avec des scénarios sur la vie d’Abraham Lincoln (dans le cadre de la série Omnibus), du peintre impressionniste français Paul Gauguin ou encore sur le Tanglewilde Music Festival.Après plusieurs attaques (dès 1951), le cœur exténué de l’écrivain, miné par le tabac et l’alcool, finit par céder le 16 mai 1955. L’écrivain a alors quarante-cinq ans.
Nom de naissance | James Agee |
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Naissance |
Knoxville, Tennessee, USA |
Décès | |
Nationalité | Américain |
Genre | Homme |
Profession(s) | Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | In The Street | Réalisateur | - | |
1955 | La nuit du chasseur | Scénariste | - | |
1951 | African Queen | Scénariste | - |