Josef Nadj est un danseur, chorégraphe et plasticien français d’origine hongroise. Il est né en 1957 à Kanjiza, une enclave hongroise de l’ex-Yougoslavie (actuelle Serbie). À quinze ans, Josef Nadj intègre le lycée des Beaux-arts de Novi Sad et se prédestine à la peinture. Après son service militaire, il poursuit sa formation par des études d’histoire de l’art et de musique à l’Académie des Beaux Arts et à l’université de Budapest. En parallèle, il prend des cours d’expression corporelle, de théâtre, pratique la lutte et les arts martiaux.Il s’installe à Paris en 1980 et s’inscrit au cours du célèbre mime Marceau entre 1980 et 1982, puis ceux d’Étienne Decroux pour une année.Très vite, il s’intéresse à l’univers de la danse contemporaine et suit les cours d’Yves Cassati, puis de Larri Leong. Il porte alors un intérêt croissant pour les œuvres des chorégraphes François Verret, Catherine Diverrès et Mark Tompkins, avec lesquels il collabore sur quelques-unes de leurs créations en tant qu’interprète.Sa carrière est lancée à partir de 1986, avec la création de sa compagnie, le Théâtre Jel (signifiant signe en hongrois). Sa première pièce, Canard Pékinois, connaît un véritable succès lors de sa représentation au Théâtre de la Bastille en 1987, puis au Théâtre de la Ville de Paris.Il rencontre alors Nasser Martin-Gousset qui deviendra, pour quelques années, l’un des principaux danseurs de la compagnie. Durant cette période, Josef Nadj crée de nombreuses pièces, dont Sept Peaux de rhinocéros, La Mort de l’empereur, Les Échelles d’Orphée et Le Cri du caméléon au Centre National des Arts du Cirque.En 1995, Josef Nadj se voit confier la direction du Centre chorégraphique national d’Orléans. Il poursuit ses créations, notamment avec L’Anatomie du fauve, Les Philosophes et bien d’autres.Habitué au Festival d’Avignon, où il donne plusieurs représentations, Josef Nadj est nommé artiste associé pour son édition de 2006. Son œuvre, Paso Doble, qu’il y présente en collaboration avec le plasticien Miquel Barcelo, reçoit un accueil plus que favorable des critiques et du public.Passionné de littérature et de musique, ces deux disciplines sont constamment présentes dans ses créations. Il invite ainsi, à plusieurs reprises, des musiciens à composer puis à jouer sur scène leurs partitions. Ses travaux sont également fortement inspirés de ses auteurs préférés tels que Raymond Roussel, Franz Kafka ou Samuel Beckett.Par ailleurs, Josef Nadj se lance dans le métier de plasticien en 1996 et débute par une exposition de sculpture, Installations. En 2000, il expose une série de dessins réalisés à l’encre de Chine, Miniatures, et enfin Les Corbeaux au Festival Paris Quartier d’été en 2003.En 1989, il se tourne vers la photographie, activité qu’il pratique toujours et qui fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde.En outre, il fait l’objet d’un ouvrage biographique de Myriam Bloedé, intitulé Les tombeaux de Josef Nadj et publié en 2006 aux éditions L’Œil d’or.En 2008, sa création Entracte, qui s’inspire de la sagesse chinoise, le Yi-King, s’inscrit dans la continuité de son style artistique, alliant expression corporelle et musique dans une parfaite harmonie. Josef Nadj déclare alors : « Je ne veux pas que la musique s’aligne, mais qu’elle participe d’emblée à la matière de l’évènement ».L’année 2009 est une année riche en créativité pour Josef Nadj, puisqu’il dévoile successivement Etc., etc., Les Corbeaux, et enfin une reprise d’Entracte. Il présente également, en septembre de la même année, Woyzeck ou l’ébauche du vertige, un genre nouveau pour l’artiste puisqu’elle constitue l’unique création basée sur un texte dramatique dans sa carrière.
