Mohammad Rasoulof

Mohammad Rasoulof est un réalisateur iranien qui a été condamné en 2010 à 6 ans d’emprisonnement pour avoir, selon le gouvernement iranien, fait de la propagande contre le régime.Né en 1972 à Shiraz en Iran, Mohammad Rasoulof s’est d’abord penché sur la sociologie qu’il a étudiée à l’Université de sa ville natale. Il se tourne ensuite vers le cinéma et intègre une formation consacrée au montage à l’Université Sooreh de Téhéran.Entre premières réalisations…Mohammad Rasoulof débute sa carrière en jouant les assistants pour plusieurs réalisateurs, dont Abbas Kiarostami ou encore Rasoul Sadr Ameli, avant de passer derrière la caméra pour réaliser une série de 6 court-métrages. En 2002, il dévoile son premier long-métrage baptisé Twilight (Le Crépuscule). Trois ans plus tard, il revient sur le devant de la scène avec La Vie sur l’eau (Jazireh Ahani) avant de dévoiler en 2008 le documentaire La Parabole montrant l’ingénieux système des Iraniens pour capter les chaînes étrangères interdites dans le pays. En 2010, il tourne le long-métrage documentaire... et prisonEn 2010, Mohammad Rasoulof est pris pour cible par le régime iranien qui l’accuse de propagande à son encontre. Il est ainsi arrêté aux côtés des réalisateurs Jafar Panahi et  Mehdi Pourmoussa. En décembre 2010, il est condamné à 6 ans de prison. De nombreuses initiatives visant à demander sa libération sont organisées notamment en France à la Cinémathèque de Paris qui diffuse en février 2011 les films de Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof. Malgré cette lourde condamnation, il tourne en clandestinité le film Au Revoir suivant une jeune avocate enceinte qui tente d’obtenir un Visa pour quitter son pays natal qui lui interdit d’avorter et de travailler. Salué par la critique, ce long-métrage est sélectionné dans la catégorie Un Certain regard lors de l’édition 2011 du Festival de Cannes et décroche d’ailleurs le prix de la mise en scène.Retour à CannesEn 2013, Mohammad Rasoulof, qui réalise, produit, scénarise ou encore monte ses films, est de retour sur la Croisette avec un long-métrage tourné lui aussi dans la clandestinité et baptisé Dast-Neveshtehaa Nemisoosand. Ce film est présenté dans la sélection Un Certain regard au Festival de Cannes 2013.