Witold Gombrowicz est un grand écrivain polonais dont la prose n’a pas toujours été comprise de ses contemporains. Il s’essaye à dénoncer ces hommes enfermés dans leur petite culture notamment la sienne, n’arrivant pas à se libérer de leurs chaînes qui les empêchent de penser.Issu de la noblesse provinciale, Witold Gombrowicz est né en Pologne le 4 août 1904. Après des études de droit à l’Université de Varsovie, il intègre le prestigieux Institut des Hautes Etudes Internationales de Paris.A son retour, alors qu’il travaille à la mairie de Varsovie, il se lance dans l’écriture. C’est ainsi qu’en 1933, il livre sa première œuvre sous la forme d’un recueil de nouvelles humoristique, Mémoires du temps de l'Immaturité. Descendu par la critique qui ne comprend pas où il veut en venir, l’ouvrage reste confidentiel. C’est aussi le sort qui est réservé à une autre de ses publications, son premier roman Ferdydurke, sorti en 1937. A la seule différence que cette fois-ci, Gombrowicz n’est plus le seul à défendre ses écrits. Plusieurs écrivains le soutiennent et l’encensent tels que Zofia Nalkowska et Bruno Schulz, qui voient en lui un innovateur et un révolutionnaire dans l’art de la narration.Gombrowicz est en effet un révolutionnaire mais contrairement à beaucoup d’autres, il est empreint d’humour et de légèreté, et nombreux sont les critiques qui n’ont pas toujours su saisir, non pas ses thèmes tels que l’oppression ou l’immaturité de l’homme, mais la manière dont il avait de les exposer surtout à ses débuts. Comme ses premiers écrits, Yvonne, La Princesse de Bourgogne est encore critiqué. C’est son premier texte dramatique paru en 1938, avant son départ pour l’Argentine en 1939 où il y restera vingt cinq ans. En effet, à cette époque, l’invasion de la Pologne par l’Allemagne hitlérienne l’empêche de retourner dans sa Varsovie natale. La Seconde Guerre mondiale, puis l’annexion de son pays par le bloc communiste font de lui un immigré de longue durée. Dans les premières années de son exil, Witold Gombrowicz se débrouille tant bien que mal vivant de petits emplois peu rémunérés. Pendant ce temps, en Pologne, ses ouvrages sont d’abord brûlés par l’Allemagne nazie (comme la plupart des livres qui sortent du modèle de la pensée unique et qui ne favorisent pas le développement de la race aryenne) et, par la suite, censurés sous le régime communiste jusqu’en 1957.Toutefois, il parvient à publier Le Mariage en 1947 et le roman intitulé Trans-atlantique en 1953. En parallèle, il commence à rédiger son journal, dans lequel il raconte sa vie en Argentine.Il faudra attendre les années 60 pour que cet écrivain soit internationalement reconnu avec deux romans, La Pornographie en 1960 et Cosmos en 1965 pour lequel il reçoit le Prix International de Littérature en 1967. Entre-temps, en 1963, Witold rentre enfin en Europe. Il séjourne d’abord en Allemagne puis en France, pays dans lesquels ses œuvres connaissent un grand succès. Après s’être marié le 28 décembre 1968 avec sa secrétaire, la canadienne Rita Labrosse, il rend l’âme à Vence, terrassé par une insuffisance respiratoire le 24 juillet 1969.Aujourd’hui, réelle icône de la prose polonaise, Witold Gombrowicz demeure un modèle du théâtre polonais contemporain.
| Nom de naissance | Gombrowicz |
|---|---|
| Genre | Homme |
| Avis |
