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Il était permis de redouter le dernier Alexandre Arcady tant celui-ci s’attaque à ce qu’on qualifiera poliment de « sujet sensible ». D’un point de vue cinématographique, 24 Jours a la facture d’une honnête fiction télévisuelle : semblant confondre sobriété de rigueur et pauvreté formelle, Arcady déroule une mise en scène scolaire que ni le découpage ni la direction d’acteurs ne contredisent. Mais le film finit par trouver son souffle en faisant naître habilement l’identification aux personnages, brouillant les pistes entre fiction et réalité. Ainsi, on finit par croire que Zabou Breitman est réellement la mère d’Ilan et chacune des apparitions du comédien Tony Harrisson déclenche autant de dégoût que s’il s’agissait du vrai Youssouf Fofana, sinistre « cerveau » du gang. 24 Jours a le mérite de rappeler ce qui fait le caractère particulièrement odieux de ce crime et qui fut si longtemps minoré par les policiers et les magistrats : la haine raciste et antisémite dans toute son horreur.
Toutes les critiques de 24 Jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Son film terrifiant s’impose comme un récit total. D’une sobriété absolue, il s’articule sur un excellent scénario (écrit avec Emilie Frèche et Antoine Lacomblez), il restitue l’angoisse, l’incertitude, la terreur avec un crescendo parfaitement maîtrisé.
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Ce thriller poignant de bout en bout dénonce avec force une barbarie contemporaine qu'on croyait impossible dans notre société.
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Ce long-métrage « nécessaire » et « citoyen », comme l’a voulu le réalisateur, nous réveille et nous broie le coeur. Pour qu’Ilan Halimi ne soit pas mort pour rien.
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Il souffle sur ce film un ton de documentaire. Le talent de Zabou Breitman, Pascal Elbé, Jacques Gamblin et Sylvie Testud renforce la véracité du propos. Un film bouleversant.
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En portant à l’écran le bouleversant livre autobiographique de Ruth Halimi, la mère du jeune martyr, Alexandre Arcady livre une oeuvre utile et puissante qui donne à réfléchir sur les ravages de la haine et de l’antisémitisme.
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La force dramatique de l’histoire est évidente, et le réalisateur a la bonne idée de ne pas trop souligner une émotion déjà très présente, mis à part un monologue final inutile. Ses acteurs sont tous profondément émouvants, à commencer par Zabou Breitman, qui campe Ruth Halimi avec une admirable force de conviction.
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Un drame tristement sublime, une affaire à connaître.
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Ce film éprouvant, qui, délibérément, ne s'étend pas sur les souffrances endurées par la victime, dépasse les intentions exprimées par son réalisateur, Alexandre Arcady.
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Arcady voulait faire de cette tragédie un devoir de mémoire. Il a brillamment réussi.
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Si on peut regretter le manque d'ambition dans la réalisation d'Arcady et certaines facilités comme des ralentis, force est de constater que le sujet de l'histoire prend le dessus et s'impose.
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Sans être brillant, “24 jours” a le mérite de se concentrer avec une certaine rigueur sur les faits, sans se laisser submerger par le discours ou contaminer par le romanesque.
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24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi est un film efficace. (...) Certains crieront à l'instrumentalisation, dénonceront un film partisan destiné à « communautariser » cette affaire.
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Le film (...) plonge si fortement le spectateur au coeur de la famille que, comme elle, on se prend à espérer la libération d'Ilan dont on connaît pourtant le sort tragique. On peut regretter les plans serrés et les ralentis sur l'émotion d'une mère dévastée par le chagrin.
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Avec une sobriété bienvenue, Arcady fait le choix de s'effacer derrière son abominable sujet. Au-delà de ce récit édifiant , il s'agit là de tirer la sonnette d'alarme afin qu'un tel drame ne se reproduise jamais plus.
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Dans un film à la mise en scène trop théâtrale, le réalisateur épouse le point de vue de la mère d'Ilan Halimi pour provoquer ce qu'il appelle un «choc mémoriel».
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Arcady a voulu reconstituer ce fait divers atroce pour alerter sur la résurgence de l'antisémitisme en France. Un message aussi légitime sur le fond que maladroit sur la forme. Que de pathos...
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L'affaire Halimi version mélo beaucoup trop appuyé.
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Si l'histoire bouleverse, le film, lui, est à la peine. D'abord, les faits sont suffisamment forts pour se passer d'effets (musicaux, sonores, visuels). Ensuite, la multiplication des points de vue trahit l'intention initiale: raconter le cauchemar vécu par la famille d'Ilan Halimi sans se pencher plus avant sur le criminel Youssouf Fofana et ses complices. Enfin, l'émotion ne doit pas nuire à un minimum de rigueur cinématographique.
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Bien qu’il affiche un désir de vérité, Alexandre Arcady échoue dans sa volonté de retracer fidèlement l’atroce kidnapping d’Ilan Halimi par le «gang des barbares» en 2006.
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24 jours ou comment ruiner de louables intentions de départ en 110 minutes de nullité crasse. On n’est pas déçu. On est ultra en colère contre Alexandre Arcady d’avoir une seconde fois tué Ilan…