Blitz

Le mois dernier, Jason Statham marchait dans les pas de Charles Bronson avec Le flingueur. Le voici en inspecteur Harry à l'anglaise, alternant distributions de mandales et pintes de whisky. Blitz n'est d'ailleurs pas très éloigné du classique avec Eastwood : même ambiance noire et désabusée, même serial killer frappadingue. Et, pour les rabat-joie qui voudraient donner une dimension morale à ce polar au-dessus de la moyenne, même propos douteux sur la justice policière.

Du pas grand-chose donc, mais savoureux, dont on se réjouit surtout parce que Jason Statham démonte enfin sa mécanique implacable d'action hero sclérosé. Mieux vaut tard que jamais.

Le film d'Elliot Lester accumule un certain nombre de situations déjà vues, épicées par une violence un poil outrée.

Entre l'Arme Fatale et un film de Guy Ritchie.

Encore un film barré avec Jason Statham qui revient au cinéma britannique socialement dégénéré qui a fait sa gloire. Une série B burnée, qui fait très mal.

Deux semaines après "London Boulevard" , cette nouvelle adaptation de Ken Bruen confirme les limites de la transposition de son univers à l’écran. Car si ses romans reposent sur des héros complexes et versatiles, le cinéma de genre les préfère plus sommaires. La preuve avec cette série B musclée et plutôt efficace dans son exécution où deux policiers, l’un sanguin et hétéro, l’autre cérébral et gay, traquent un tueur de flics.

Hélas, quand ce néo-inspecteur Harry londonien prône, avec la complicité du réalisateur, la suprématie de la justice individuelle, toute indulgence s'évanouit.