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Un remake inutile d’un film dans lequel il a joué (Les Liens du sang, de Jacques Maillot), un hommage pépère au cinéma des 70’s qui l’a bercé, la présence de sa compagne Marion Cotillard... Tout était bon lors du dernier Festival de Cannes pour reprocher à Canet les choix opérés pour son quatrième long métrage. Passé le tumulte de la Quinzaine cannoise, que reste-t-il ? Un film sincère et humain sur la fraternité contrariée et les rapports amoureux, maladroit par instants (la « grande scène » de James Caan, mauvais père faisant acte de contrition, est ratée) et au rythme un peu moins mou (si le découpage des gunshots manque toujours d’ampleur, la suppression d’un quart d’heure a redynamisé l’ensemble). Coécrit avec James Gray, le Mappy new-yorkais de Canet, solidement interprété, Blood Ties mérite d’être réévalué à l’aune de son ambition avouée : payer un modeste tribut au Nouvel Hollywood sans sacrifi er à l’amour des comédiens, tous excellents.
Toutes les critiques de Blood Ties
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le mécanisme du thriller est parfaitement réglé, et laisse à la tragédie familiale le temps de se mettre en place, rouleau compresseur implacable des hommes et de leurs sentiments. La mise en scène, rythmée et élégante, va droit au but, portée par une image volontairement vintage et des comédiens juste formidables. Clive Owen, brut de virilité,
s’oppose à Billy Crudup, tout en complexité. Marion Cotillard est étonnante en tapineuse sous coke promue mère maquerelle. Canet le réalisateur confirme son (grand) talent. -
La bonne surprise, c’est que Blood Ties est une vraie adaptation. Très imprégné des polars des années 70 et des antihéros immortalisés par Al Pacino ou De Niro, Guillaume Canet réussit un grand film sur la fatalité, tissé de culpabilités anciennes, de sentiments contradictoires. Zoe Saldana, Mila Kunis et Marion Cotillard, étonnante en prostituée, apportent un juste contrepoint féminin à cette belle et grave histoire d’hommes blessés. Une variation violente et sombre sur un même thème, dont la fin nous sidère.
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Et qu'on ait vu ou non le film de Maillot, on se laisse prendre ici par l'intrigue. On tremble pour eux et avec eux. Car Canet a su hisser ici son niveau de mise en scène. Et surtout, Canet a progressé dans l'ellipse. Par rapport à ses précédents films, a disparu ce besoin de trop expliquer les choses.
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Ce thriller au scénario plutôt bien ficelé, à l’ambiance intense et au look très seventies, permet de retrouver des acteurs hollywoodiens étonnants (...).
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L’hommage est ultra léché, maîtrisé et bien joué. Il manque peut être juste une originalité qui aurait évité la comparaison avec moult polars US.
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Guillaume Canet a su s'entourer d'un casting hors pair (...). C'est parfois violent, souvent sensuel, mais jamais cliché. Un bon polar qu'il ne faut pas rater.
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Tout est très bien en apparence : interprétation, réalisation, attention portée aux différents personnages. Et pourtant, du début à la fin, on s’ennuie gentiment.
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Filmer une restitution de l’époque semble ne pas suffire à Canet, qui vise rien moins que réaliser, en copiste appliqué, un film seventies en bonne et due forme, avec force fusillades, image instagramée et poursuite chahutée. Enchaînant les séquences convenues, souvent agencées en dépit du bon sens, Blood Ties vire vite à la récitation vaniteuse et interminable des cinémas de Friedkin, Scorsese ou Cimino
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Le casting est nickel, avec Clive Owen et Billy Crudup, visiblement heureux de se tirer la bourre. Guillaume Canet s'en sort bien, qui refuse la frénésie actuelle pour préférer le tempo de la grande image, même si un peu plus de rythme aurait été bienvenu. Reste qu'il y a un os dans le caviar: un scénario sans beaucoup de tension et prévisible dans ses enjeux. On aurait aimé un feu d'artifice, c'est un joli pétard.
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Une réussite, non exempte de vilains défauts.
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On devrait être secoué, troublé, au bord du fauteuil ; on se sent, dans 'Blood Ties', comme dans un vieux canapé usé dont on connait chaque repli. Confortablement installé.
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Rien ne dépasse. A deux-trois exceptions près : la scène de parloir entre Schoenaerts et Zoé Saldana, la déclaration d’amour paternel de Caan à Crudup. On devrait être secoué, troublé, au bord du fauteuil ; on se sent, dans "Blood Ties", comme dans un vieux canapé usé dont on connait chaque repli. Confortablement installé. Pas loin de somnoler.
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En bon élève appliqué, Guillaume Canet cite beaucoup - «L’Impasse» de Brian de Palma dans presque toutes les scènes finales -, mais ne s'affranchit jamais de ses modèles, ne parvenant pas à donner sa vision personnelle de ce cinéma sous-référence.
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« Blood Ties » est un thriller qui crée un panorama de diverses vies brisées qui essayent de se raccrocher à la vie.
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Guillaume Canet "remake" "Les Liens du sang", avec un casting certes élégant, mais une mise en scène qui manque d'une vision cohérente.
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Clive Owen, Billy Crudup, Matthias Schoenaerts, James Caan, Mila Kunis et Marion Cotillard. Ils font le boulot. Hélas, ça ne suffit pas. Au-delà du côté un peu vain de la faille spatio-temporelle, « Blood Ties » traîne en longueur (2h24). Canet a beau mettre des pièces dans le juke-boxe entre deux scènes inutilement bavardes - la BO apparaît très vite comme un cache-misère envahissant - les scènes s’enchaînent sans surprise et sans relief sur un rythme mollasson.
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[Le] premier film américain de Guillaume Canet, situé dans le New York des années 1970, (...) manque de force.
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Un casting du tonnerre (Clive Owen, James Caan, Marion Cotillard), un scénario co-écrit avec James Gray... Pour ses débuts à Hollywood, Guillaume Canet a vu grand. Peu inspirée, la mise en scène n'est malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions.
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Une saga apathique et sous alimentée.
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Ce drame anémique est doté d’un casting impressionnant mais trop inerte pour accrocher les critiques ou le public.
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Premier film américain de Guillaume Canet et remake d'un film français dont il fut l'interprète avec François Cluzet. Aucune ampleur lyrique, hélas, dans cette fresque à la Scorsese sur deux frères ennemis : l'un, flic, et l'autre, voyou.
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Cette histoire de frères ennemis est calquée sur Les Liens de sang de Jacques Maillot, avec Guillaume Canet, qui, cette fois-ci à la réalisation, a transposé le tout dans le New York des années 70. Or, même si la part belle est faite à la reconstitution, cette rivalité fraternelle aux enjeux déjà connus ronronne trop, et malgré quelques beaux moments, Canet oublie l’émotion et le développement des personnages secondaires en se regardant faire son film seventies.
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le réalisateur ne parvient jamais à toucher à la grâce des souvenirs qu'il convoque et finit par laisser le spectateur assister à un spectacle certes de belle allure mais finalement désincarné et anémique. En tentant de mettre en scène un idéal de cinéma, Guillaume Canet découvre la désillusion. Certains parleront de prétention, d'autres préfèreront s'arrêter à un manque de maturité.
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Après avoir relancé le cinéma de papa de ses Petits Mouchoirs, Guillaume Canet s’offre son expérience américaine avec "Blood Ties" (…) soucieux de « bien faire » et de « faire comme », Canet livre des séquences souvent lâches, gonflées de fioritures.
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Canet rend une copie cinéphile, honnête. Mais tout semble figé, comme ankylosé, et les ombres tutélaires de Sidney Lumet, de Martin Scorsese et William Friedkin planent avec trop d'ostentation pour déceler une vraie identité.
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Quoique insignifiant, le film n’est donc jamais vraiment insupportable. Sa faillite s’explique surtout par le manque d’allant de son récit. Emmêlé dans ses grosses ficelles, Blood Ties bande des muscles ramollis et s’ingénie à tendre un arc dramatique usé jusqu’à la corde.
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Guillaume Canet rate la réciproque avec 'Blood Ties' : en essayant de faire d'un « petit film » français une fresque à la Scorsese, il le ralentit et l'alourdit. Tout semble figé dans l'artifice : la mise en scène se résume à des champs / contre champs prudents, les dialogues sentent la naphtaline et les acteurs, amoureusement contemplés, certes, semblent ne pas avoir été dirigés.