-
Qu’on imagine un croisement thématique entre Elephant Man de David Lynch et la Vénus noire d’Abdellatif Kechiche. On se fera alors une idée de l’ambition qui irrigue le quatrième film de Roschdy Zem, toujours intéressant lorsqu’il passe derrière la caméra. Il signe un conte cruel, humaniste et engagé, tiré d’une histoire vraie, que le scénario se charge de rendre tour à tour burlesque, dénonciatrice, poignante et désolée. Le racisme primaire dont il fait l’objet aiguillonne en même temps qu’il carbonise l’idéal et l’orgueil de son impressionnant héros. Le rôle permet à Omar Sy de confirmer la stature que lui avait sculptée Intouchables puis Samba, épicentre d’un récit mené avec une fluidité superbe, visuellement flatteur, mais d’une facture peut être un peu trop sage pour procurer l’inimitable frisson qui l’aurait hissé au niveau du grand spectacle attendu
Toutes les critiques de Chocolat
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Lumières, couleurs, performances d'acteurs, romantisme, fascination d'une trajectoire hors du commun : tout y est. En piste pour un vrai plaisir !
-
Un mise en scène sobre et maîtrisée pour un cinéaste qui démontre une nouvelle tout son talent dans la direction d'acteurs. Omar Sy est époustouflant dans un rôle tragi-comique qu'on aimerait à le voir camper plus souvent.
-
Aussi à l'aise dans les numéros de clowns que dans le drame, Omar Sy offre ici sa plus belle interprétation.
-
Après Samba, où il incarnait un sans-papiers à Paris, Omar Sy poursuit donc ses interrogations sur la place des Noirs dans la société française avec un divertissement grand public qui ne manquera pas de faire réfléchir.
-
(...) Roschdy Zem, lui, parvient à maîtriser son biopic grâce à une narration tendue, à une reconstitution historique pertinente et à des acteurs hors norme.
-
Au-delà de la question raciale, Zem rend hommage à cette corporation d’éternels marginaux et rayons de soleil de nos vies que sont les saltimbanques.
-
Sans être un chef-d'oeuvre, Chocolat est à ce point cohérent et assumé que la critique qu'on pourrait lui faire - récit un peu lisse, manque de rugosité et de rentre-dedans, absence d'écho à aujourd'hui - serait celle d'un film qui n'a pas été imaginé. Je le regrette sans doute entre les lignes, mais je regarde l'écran et je m'incline. Le boulot est bien fait.
-
La réussite du film repose sur ce flottement des représentations, entre hier et aujourd’hui, entre le rire encore possible et son revers accablant.
-
En dépit des libertés prises avec l’histoire et de quelques mala-dresses (les flash-back sur l’enfance d’esclave à Cuba), le réalisateur et son scénariste Cyril Gély montrent parfaitement la complexité du personnage, la manière dont Chocolat utilise les stéréotypes pour mieux les retourner.
-
Si quelques scènes, surtout dans le dénouement, abusent un peu des violons, les numéros de cirque, la reconstitution historique et la complicité évidente entre les deux acteurs y pallient très largement.
-
Si la découverte du parcours de cet artiste vaut le détour, c’est la relation entre ces deux hommes qui donne sa force au film.
-
(...) Roschdy Zem confie un rôle en or à Omar Sy, l'acteur star révélant une fois encore, après Intouchables, de nouveaux trésors d'émotion.
-
Le clin d’œil des frères Podalydès en frères Lumière, dont l’un des films originaux clôt le film, est ainsi une des bonnes idées du film qui, malgré une écriture lisse et cherchant à édifier son monde, recèle en son cœur une vivacité indéniable.
-
Pour décrire sa déchéance, Roschdy Zem réussit de beaux instants mélo, à l'émotion palpable. Le reste du temps, sa fresque, honnête, sensible, reste un brin sage : du cinéma comme on en faisait jadis, comme on en fera toujours. Mais Omar Sy séduit. Et James Thierrée émerveille.
-
Roschdy Zem s’en empare (des figures emblématiques de l'époque) pour les insérer dans un Paris reconstitué avec trop de soin pour faire toute la place qu’elles méritent aux folies de Chocolat, à la scène comme à la ville.
-
Un divertissement consensuel et soigné.
-
Le classicisme de la mise-en-scène permet à la production de s’affranchir d’une histoire somme toute assez grossière.
-
Certaines séquences ne fonctionnent qu’à moitié. (...) Restent la peinture d’un destin sans pareil et le superbe réalisme des numéros de cirque ressuscités de main de maître par Thierrée, enfant de la balle.