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(...) Parce que son propre grand-père a arrêté les tueurs, le cinéaste met l'accent sur l'acharnement du détective (John Travolta) à retrouver le couple, sachant que son ex-épouse a été l'une de leurs victimes. En toute logique, la partie policière est plus convaincante que la partie tueurs (...) Et si la reconstitution des années 40 est plutôt réussie, le choix de Salma Hayek et Jared Leto pour jouer une infirmière obèse et un gigolo chauve est plus discutable.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Inspiré d'une histoire vraie (...) ce thriller rondement mené est l'occasion de découvrir une Salma Hayek psychopathe, effrayante, impulsive, voire machiavélique, facette de son talent jusqu'alors peu exploitée au cinéma. Si Jared Leto, son partenaire convainc moins, on s'émerveille devant la performance de John Travolta, qui, d'un regard, sait faire peser tout le poids du monde sur ses épaules. Un bon polar qu'il faut voir.
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L'histoire vraie de ces amants diaboliques avait déjà inspiré deux films, mais Todd Robinson, qui a un lien personnel avec l'affaire - l'inspecteur Elmer C. Robinson était son grand-père - propose un remake dont l'authenticité nous plonge en plein film noir de la grande époque hollywoodienne. Mêlant sexe et violence dans des scènes de meurtre à la limite du supportable, le récit alterne les exploits sanglants des tueurs et les introspections psychologiques liées à l'enquête. Une Salma Hayek sauvage domine cette odyssée qui nous entraîne dans les coins les plus sombres de l'âme humaine.
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Atmosphère, atmosphère : couleurs, décors et costumes participent à cet hommage au film noir hollywoodien avec cette impeccable reconstitution d’un fait divers, un flic fatigué comme il se doit et un couple amoral à la Bonnie and Clyde, lié par le crime et le sexe. Toujours aussi sexy, Salma Hayek est une terrifiante et diabolique meurtrière sans une once de compassion pour ses victimes ; elle domine le film et les autres acteurs, dont un Jared Leto un peu pâlot, et un Travolta désabusé qui se fait presque voler la vedette par son collègue, l’imposant (au propre comme au figuré) James Gandolfini. Classique mais bien fait, bien joué.
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(...) ce thriller n'a pas la sombre incandescence du chef-d'oeuvre Les tueurs de la lune de miel (1970) (...) Mais il en a le ton glaçant et John Travolta crève l'écran. Avec James Gandolfini, il forme un duo de flices digne des bons films noirs d'Hollywood, face à Salma Hayek et Jared Leto, couple d'une beauté vénéneuse.
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L’épopée de Ray Fernandez et Martha Beck, dont la passion amoureuse alimentait la folie meurtrière, a déjà inspiré Les Tueurs de la lune de miel, de Leonard Kastle, en 1970, et Carmin profond, d’Arturo Ripstein, en 1997. Todd Robinson, lui, ne raconte pas seulement leur trajectoire – relooké version Hollywood puisque le personnage joué par Salma Hayek est à l’origine une infirmière obèse... Il lui juxtapose celle du flic anéanti, qui va trouver une forme de rédemption dans l’arrestation des deux amants. Chaque « cœur perdu » trace sa route, seul, en mal d’amour, coupable au sens propre (les deux tueurs) ou figuré (le policier), jusqu’au télescopage, filmé avec une sobriété efficace. L’inspecteur Robinson – qui fut, dans la vraie vie, le grand-père du réalisateur – mène une enquête en forme de course contre la montre, tout en parcourant un chemin de croix assez bouleversant vers son absolution.
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Todd Robinson, dont c'est le premier film, étale les clichés et se contente, en guise de mise en scène, de filmer des visages de stars qui ont rarement été si éteintes. Travolta est momifié, Salma Hayek, absolument pas crédible dans son rôle de femme fatale psychopathe, Gandolfini capitalise mollement sur les mimiques de Toni Soprano... Dans un rôle de maîtresse délaissée, la seule qui se donne avec un peu de sincérité est Laura Dern, mais ses efforts ne servent pas à grand-chose.