Titre original Fast & Furious Presents: Hobbs & Shaw
Date de sortie 1 août 2019
Durée 137 mn
Réalisé par David Leitch
Avec Dwayne Johnson , Jason Statham , Idris Elba
Scénariste(s) Chris Morgan, Drew Pearce
Distributeur Universal Pictures international
Année de production 2019
Pays de production Etats-Unis, Japon
Genre Film d'action
Couleur Couleur

Synopsis

Depuis que Hobbs, fidèle agent de sécurité au service diplomatique des Etats-Unis, combatif mais droit, et Shaw, un homme sans foi ni loi, ancien membre de l’élite militaire britannique, se sont affrontés en 2015 dans Fast & Furious 7 ; les deux hommes font tout ce qu’ils peuvent pour se nuire l’un à l’autre.
Mais lorsque Brixton, un anarchiste génétiquement modifié, met la main sur une arme de destruction massive après avoir battu le meilleur agent du MI6 qui se trouve être la sœur de Shaw. Les deux ennemis de longue date vont devoir alors faire équipe pour faire tomber le seul adversaire capable de les anéantir. 

Infos de la rédaction sur Fast & Furious : Hobbs & Shaw

Actualité du 13 avril 2018 : David Leitch, réalisateur d'Atomic Blonde et de Deadpool 2 et co-réalisateur de John Wick, a été engagé pour tourner le spin-off de la saga Fast and Furious.

Toutes les séances de Fast & Furious : Hobbs & Shaw

Critiques de Fast & Furious : Hobbs & Shaw

  1. Première
    par François Rieux

    18 ans. 18 ans que la franchise Fast & Furious roule des mécaniques, traçant à cent à l’heure sur le macadam brûlant aux quatre coins du globe. 18 ans que l’on suit les aventures de la "famille" Toretto. La saga motorisée et ses 8 films (bientôt 9, sûrement 10 !) commence pourtant à serrer le moteur. Trop caricaturale, trop faussement fun, trop over the top. Et si Vin Diesel et ses petits potes avaient fait leurs temps ? Et si la seule solution pour dégraisser le mammouth était de prendre deux sidekicks devenus des héros de premier plan au fil des épisodes et les sortir de la franchise ? D’un côté Dwayne Johnson, de l’autre Jason Statham. Le premier est un flic bourrin, le deuxième un espion déclassé. Luke Hobbs, Deckard Shaw. Dans le huitième et relativement mauvais Fast & Furious, seuls ces deux larrons en foire avaient tiré leur épingle du jeu au détour d’une scène d’évasion épique à base de punchlines bétons, de mâchoires cassées et de soupe de phalanges. La production a eu le pif de les choisir pour le premier film dérivé de la saga.

    Laurel et Hardy sous créatine
    On connaît la chanson : deux types se détestent mais doivent faire équipe pour une cause commune, à la fin ils se tapent sur l’épaule comme des frères et vont descendre quelques bières sur fond de soleil couchant. Hobbs & Shaw ne fait pas dans le neuf.  48 heuresDouble détenteTango et CashLe Dernier SamaritainBad BoysDouble Team, Kiss Kiss Bang Bang… La liste est aussi longue que le tour de bras de Dwayne Johnson est large, le spin-off s’inspirant des meilleurs buddy movies de l’histoire en remixant à sa sauce les stigmates de la comédie de brutes : vannes sur les bollocks toutes les 4mn30, chamailleries sur la taille des bi…ceps. Hobbs & Shaw ne fait pas non plus dans la dentelle mais plutôt dans le défrichage au napalm. Le tandem Johnson-Statham renvoie les autres duos de la franchise au placard. Plus charismatique que Vin Diesel et Paul Walker, plus fun que Tyrese Gibson et Ludacris, les deux font la paire tels des Laurel et Hardy sous stéroïdes.

    Toujours plus loin, toujours plus fort
    Le paradoxe d’Hobbs & Shaw tient à sa crédibilité. Bon, d’accord, autant qu’un épisode de Fast & Furious peut être "crédible". Alors que le scénariste Chris Morgan voudrait envoyer la team Diesel dans l’espace dans d’un futur opus, ici, nos deux musclors ont bien les pieds sur Terre -si l’on excepte une course poursuite avec un hélicoptère, gag minime comparé à n’importe quelle autre pirouette des derniers Fast & Furious. Les bagnoles ne sont plus qu’un alibi dans Hobbs & Shaw : fini les rodéos sauvages, les pépées en mini-short sur la ligne d’arrivée et les discussions pseudo-humanistes au fin fond d’un garage huileux. Hobbs & Shaw est un divertissement total, jouissif et übercool, un peu comme ce gamin dans les années 80 qui s’éclatait seul dans sa chambre avec ses G.I. Joe. David Leitch, son réalisateur, auteur du premier John Wick et de Deadpool 2, est ce gamin repoussant les limites du divertissement sans jamais pousser les curseurs dans l’autoparodie cheap. Un sprint en rappel le long d’un building ? Check. Une baston générale sur les îles Samoa avec Dwayne Johnson en pagne magnant une massue ancestrale ? Check. Idris Elba en bad guy robotisé increvable façon Universal Soldier mais qui se soucie du futur de la planète ? Check. Du Friedrich Nietzsche déclamé entre deux blagues au ras les pâquerettes ? Check aussi. Dis comme cela, on s’attend à ce que Hobbs & Shaw soit un joyeux foutoir… C’est surtout un film d’action 100% pure sueur, défouloir fantasque mais plutôt malin, renaissance flamboyante d’une franchise en perte de vitesse. Et assurément le blockbuster de l’été.

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