-
Les horizons du film s’élargissent avec la même aisance, abordant à la bonne franquette, dans ce qui n’était au départ qu’une anecdote familiale, des sujets de société complexes (le Vietnam, le féminisme, l’homosexualité). Le concert ? Lee s’en fout complètement et, d’ailleurs, ne le montre pas. Il lui préfère les derniers instants d’émancipation, entre sensualité et fraternité, d’une génération alors sur un nuage.
-
Si l'absence à l'écran du festival de Woodstock dans un film sur Woodstock s'avère être un bon ressort comique et scénaristique, le film d'Ang Lee manque franchement d'ambition et ne marquera sans doute pas les esprits. D'autant moins si on le mesure à l'épisode de l'histoire auquel il fait référence.
Toutes les critiques de Hôtel Woodstock
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Ang Lee, sans tomber dans la nostalgie facile ou dans l'étalage de clichés, s'il n'en commet pas moins quelques bourdes assez inimaginables (...), nous propose un pur divertissement adulte et intelligent, disons entre Alexander Payne et Zack Braff pour l'iconoclastrie au coin de la rue, les bons mots, la galerie de portraits, avec un petit air de Cameron Crowe pour la woodstockerie assumée et assurée. Aussi ludique que réjouissant : franchement, que demande le peuple ?...
-
Délicieusement vintage - mention spéciale au look de Liev Schreiber - et très précis dans sa reconstitution du contexte, le film se déguste avec légèreté. Une vraie bouffée d'innocence dans notre quotidien plombée par le cynisme ambiant.
-
La douceur mélodramatique volontiers cruelle d'Ang Lee donne à ce drôle d'objet, brillant par la sobriété de sa mise en scène, un caractère entêtant et discrètement onirique, où l'intime semble littéralement balayé par le vent de l'Histoire.
-
Hotel Woodstock sui à la lettre la leçon en se tenant à distance des légendes du rock et de la soul. [...]Les figurines d'Ang Lee dans le plus énorme concert des sixties sont elles aussi du tonnerre, pour peu qu'on accepte le credo artisanal du cinéaste. Hotel Woodstock patauge dans l'anecdote avec bonheur.
-
Tout l'intérêt de ce film divertissant, nouvelle corde à l'arc du talent d'Ang Lee, est de montrer le background de l'organisation de Woodstock, concert qu'on ne voit jamais à l'écran. A prendre comme un divertissement sans expédients.
-
Original et décalé. Du pur Ang Lee. Faire un film sur le concert de Woodstock sans jamais montrer une image de ces incroyables journées «de paix et de musique», tel est le parti pris fou – et réussi – d’Ang Lee, le réalisateur du Secret de Brokeback Mountain. (...) Pour autant, on regrettera, dans ce film qui rappelle The Ice Storm par son ambiance familiale, que le réalisateur ait succombé à son pire défaut : une fin un petit peu trop démonstrative. D’autant que sa mise en scène, clairement inspirée du documentaire cultissime de Michael Waldeigh avec le split-screen (deux images différentes sur un même écran) est parfaitement tenue.
-
On imagine Ang Lee et son fidèle scénariste, James Schamus, faire de même, eux qui d’une manifestation aussi mythique, monumentale ont réussi à tirer une comédie modeste, empreinte d’une douce nostalgie et d’une lancinante mélancolie. Humaniste et généreuse.
-
Sur le papier, l'idée tient du concept fumeux : un film sur Woodstock qui ne montrerait aucune performance scénique. Pas de Jimi Hendrix ni de Jefferson Airplane ? Non, car Ang Lee préfère visiter les coulisses du concert mythique de 1969 (...). Hôtel Woodstock aligne les saynètes véridiques ou vraisemblables. (...) Plus qu'une simple évocation, cette petite histoire dans la grande est une exaltante balade au coeur du flower power. Un vrai bonheur.
-
(...) le film, sous la forme d'une comédie contemplative, émiettant, l'attention en dizaines de saynètes et de rôles satellites, raconte certes une certaine jubilation adolescente défoncée à idéalisme fusionnel, mais surtout l'ivresse de la frénésie humaine.
-
En adaptant le livre d'Elliot Tiber qui raconte sa participation au concert mythique de Woodstock, le cinéaste Ang Lee impose un point de vue astucieux qui lui évite bien des pièges. (...) Ang Lee pose un regard généreux sur la philosophie Woodstock, loin de toute ironie. Il s'agit, selon ses mots, d'une "comédie sans cynisme", où l'on retrouve les thèmes qui lui sont chers : l'émancipation, la liberté, la tolérance à l'homosexualité.
-
Ce que Lee s’évertue à reproduire, avec un savoir-faire et une efficacité remarquable, c’est le calme avant la tempête, la montée en puissance, l’ébullition enivrante, le chaos acide et finalement la descente neurasthénique qui ont caractérisé l’organisation titanesque de ces concerts historiques.
-
Mais quand les hippies débarquent, le cinéaste se mouille pour de bon : il fait le choix de l'émerveillement et non celui de la dérision, comme le voudraient la convention et le recul historique – le mouvement connaissait son éphémère apogée. (...) Débarrassé de toute ironie superflue, Hôtel Woodstock tient une note assez rare de comédie zen, euphorique.
-
Avec Taking Woodstock, Ang Lee préfère s'intéresser aux coulisses de l'événement à travers les mésaventures des habitants de la petite ville qui a vu débarquer dans ses champs un demi-million de hippies. On aurait aimé entendre plus de chansons de l'époque, ce qui aurait peut-être donné davantage de rythme à l'intrigue.
-
Pleins d'humour, de tendresse et de joie de vivre, ces instantanés nostalgiques ont tous les atouts pour vous laisser baba (cool).
-
Ang Lee signe une comédie réjouissante qui mêle la petite histoire à la grande, l'humour juif de la famille Tiber à la contre-culture. Peace and love !
-
Ang Lee offre quelques bonnes répliques sur le choc des cultures entre des jeunes plutôt doués en affaires et les paysans du coin. « Tu sais ce qu'ils vont faire, ces hippies ? », demande l'un d'eux au héros. « Se droguer le jour et violer notre bétail la nuit. » De ce fantasme, on ne verra rien. Ni de Woodstock, d'ailleurs. Même la bande-son se révèle faiblarde, un comble.
-
Ang Lee a pris le parti de dévoiler les dessous de Woodstock par le petit bout de la lorgnette, mais en esquivant complètement l'évènement musical proprement dit. Il dresse en revanche un portrait savoureux des autochtones embarqués dans l'aventure et des hippies businessmen qui les arrosent à coup de dollars. Quant à son héros, certes sympathique, il est bien trop nunuche pour qu'on se passionne pour son histoire d'outing homosexuel.