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Chômeur longue durée, Duval se voit proposer un travail rémunérateur mais ennuyeux par un personnage mystérieux. Il s’agit de retranscrire des écoutes téléphoniques qui impliquent des gens hauts placés. La peur s’empare progressivement de lui. Quand on fait un thriller paranoïaque, on se mesure à tout un pan impressionnant du cinéma franco-américain des années 70. Autant dire qu’il s’agit d’être rigoureux. La première partie du film est à cet égard impeccable : le personnage de Duval, homme gris sans attaches, est parfaitement introduit (Cluzet fait le job dans un rôle qui fait écho à celui qu’il tenait dans Ne le dis à personne) et son aliénation progressive, dûment établie. On accepte l’invraisemblable dès lors qu’il est acceptable. En entrant dans sa phase « action », le récit se délite un peu et est rattrapé par ses incohérences, de plus en plus visibles, jusqu’au dénouement, très convenu. Pour son premier long métrage, Thomas Kruithof fait néanmoins preuve de tempérament derrière la caméra. Un réalisateur à suivre, comme on dit.
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La Mécanique de l'ombre
Première
(1 critique)