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Rythme endiablé (forcément), dialogues qui ricochent, bande-son dont aucun titre (Madonna, Alanis Morissette) n’est laissé au hasard: Le diable s’habille en Prada ne serait qu’une de ces comédies américaines parfaitement calibrées si un bug aux cheveux argent et à la voix doucement menaçante n’avait infiltré cette machine trop huilée. En deux regards, trois mouvements, Meryl Streep propulse le matériau dans une tout autre dimension. Comme ses employés, on l’observe, pétrifié, en buvant chacun de ses mots. Avec elle, le papier est soudainement moins glacé. (Lire aussi page 90.)