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Ellen Kuras signe ici son premier long-métrage de fiction. Chef opératrice réputée, elle avait signé la lumière si caractéristique d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind opérant un rapprochement avec Kate Winslet. Elle s’est peut-être dit qu’elle était la mieux placée pour raconter la vie d’une femme d’images, en l’occurrence Lee Miller, muse de Man Ray, une des première photo-reportrice de guerre qui aura réussi à imposer son regard durant la Seconde Guerre Mondiale. Malheureusement ce biopic lourdingue se vautre dans tous les pièges de l’exercice avec son petit mémo Wikipédia en guise de scénario. Quant à la structure en flash-back sur le mode du « je me souviens », ce n’est décemment plus possible. Winslet, également productrice, y met beaucoup trop de bonne volonté, peu aidée il est vrai par des dialogues sentencieux et des choix esthétiques douteux voire vulgaires. Un comble pour cette femme qui aura recherché tout sa vie l’image juste.