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Quelque chose de pourri et de toxique parcourt ce film qui aurait pu se résumer à un énième teen movie en pleine nature. Seulement on comprend très vite, au vu des sujets traités (...) que l’on a plutôt atterri dans un beau cauchemar à la Roman Polanski. En héroïne solitaire dévorée par des zones d’ombre et complexée par son corps, Juno Temple rappelle Catherine Deneuve dans Répulsion et s’illustre encore, après Killer Joe, dans une scène de sexe assez crue. Soutenu par des comédiens intenses, même lorsqu’ils ne font rien (...), Sebastián Silva réussit, par la force de sa mise en scène, à créer une atmosphère parano et torve. Mieux encore, le script qu’il a écrit repose sur un suspense interdisant d’en dévoiler la conclusion, abrupte et choquante, suffisamment en tout cas pour bousculer toutes nos attentes. On n’en demandait pas tant.
Toutes les critiques de Magic Magic
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pour ne rien dévoiler de cet étrange objet et de sa fin très ouverte, Magic Magic emprunte son registre narratif un peu à tout cela, alternant humour et angoisse, mystère et réalisme, mais produisant quelque chose d’aussi indéfinissable que séduisant, et c’est bien là l’essentiel.
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Un film de genre habilement ficelé, qui sonde avec inspiration l’univers mental déréglé de son héroïne.
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Un thriller paranoïaque porté par un casting impeccable. Une très bonne surprise !
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(...) le réalisateur réussit à instaurer un climat étrange et s'enfonce dans la noirceur, en s'appuyant sur de très bons jeunes acteurs émaricains
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(...) le spectateur rit ainsi de bon coeur, puis jaune et finit par se crisper.
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La cruauté des situations et la surenchère permanente contribuent à l’intensité paroxystique de ce film poussant à son comble une expérience narrative, fondée sur une étrangeté subjective. Tellement déstabilisant que la mort y fait presque figure de délivrance.
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Si son incessant principe d’ambiguïté enferme parfois Magic Magic dans la modulation hystérique de ses surfaces changeantes, on ne peut que reconnaître au film de Silva le charme et le panache obstiné que couvent son choix résolu de ne jamais choisir. Et de mieux nous surprendre ainsi.
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Dommage qu’il ait fallu suivre des sentiers balisés, 1h30 durant, pour finir par aimer se perdre, pour à peine quelques instants.
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C'est (bien) filmé près des personnages, ce qui rend l'atmosphère étouffante à souhait, mais le scénario reste tout de même prévisible et manque de perversité.
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Sebastián Silva, qui nous avait séduits et émus, l'an dernier, avec Les Vieux Chats, reste ici l'ami des bêtes [...] Mais le scénario joue trop longtemps avec l'indécision : le réalisateur repousse les frontières de la normalité sans jamais nous dire où il va (vers la folie ? le surnaturel ?). C'est prendre le risque de faire de l'intrigue le prétexte d'un bel exercice de style.
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Le film à l’image élégante est servi par un beau casting, avec Juno Temple et Emily Browning à contre-emploi, dont les rôles prévus initialement ont été intervertis.
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Un film en forme d’expérience mystique qui explore les thèmes classiques du genre en instaurant une atmosphère pesante, portée par une bande son efficace.
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Un thriller inconfortable et cauchemardesque soutenu par une direction d'acteurs et une mise en scène minutieuses. Des vacances entre sadisme et cruauté, la confrontation de deux jeunesses, celles des deux Amériques.
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(...) film étrange à la lisière du fantastique, dont le scénario ne tient hélas pas toutes ses promesses.
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Pas de quoi faire contrepoids au sentiment général de vacuité qu'inspire le film ; cependant, comme (faux) film de vacances, docu sur ou avec ses acteurs, Magic Magic trouve indéniablement un écho.
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A vrai dire, ce groupe de post-adolescents enfermés dans une grande maison et qui jouent à se faire peur (une belle métaphore du rêve américain de Silva) distille un tel ennui, les personnages sont si fades et antipathiques qu'on s'en fiche un peu.