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Comme d’habitude chez NWR, ce synopsis de série B est un leurre. La narration est réduite en lambeaux, les dialogues sont le plus souvent couverts par la musique. 'Only God Forgives' est un trip sous acide, un rêve surréaliste et le contraire d’un clip à la violence gratuite. NWR n’a pas la complaisance d’un Tarantino et les coups font mal – voir le combat à mains nues entre Julian et Chang, superbement chorégraphié. Reste le cas Ryan Gosling. Avec un masochisme salutaire, le cover boy continue son entreprise de démolition de l’icône que 'Drive' a créée. Dans le genre castration d'un sex-symbol, on ne fait pas mieux.
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Cette œuvre violente et belle n’est pas à mettre devant tous les yeux, mais il s’agit sans aucun doute de grand cinéma
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Entre le Blue Velvet ou le Sailor et Lula de David Lynch et le Shining de Kubrick, Refn revisite le mythe des Atrides avec une rare virtuosité. Only God Forgives est une thérapie de choc, autant pour le réalisateur que pour les spectateurs. Le film, à «la beauté formelle époustouflante» est, (...) l'anti-Drive parfait.
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Ryan Gosling et le réalisateur de Drive se retrouvent pour une ballade ambient et œdipienne dans les bas-fonds de Bangkok, portée par une mise en scène magistralement inspirée.
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Alors peu importe que le scénario tienne en deux lignes : ici tout repose sur ses sublimes interprètes, véritables figures mythologiques, et l’inévitable confrontation entre Julian et Chang vers laquelle tend le film. Moins pop, plus gore (remarquable séance d’« acupuncture ») et sans doute moins drôle, le Refn nouveau séduit toujours par sa virtuosité, et intéresse désormais par sa dimension morale.
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La violence est ici stylisée, "glamourisée", chorégraphiée, avec un soin maniaque des cadrages et de la bande-son, hypnotique et omniprésente.
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Only God Forgives, lui, renoue avec le Guerrier Silencieux, tout aussi violent. En ce sens, il ne fait aucun doute que le film divisera. Difficile de ne pas prendre un plaisir malsain à contempler cette violence subjuguée par une mise en scène stylisée à l’extrême.
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Surréaliste, érotique, hypnotisante, onirique et cruelle, cette odyssée sanglante, enveloppée par la musique électro-pop de Cliff Martinez (qui avait déjà signé la BO de Drive), parle
de rivalité, de jalousie, d'inceste, de meurtre, comme dans une tragédie antique. -
La parenthèse Drive est finie. Retour sur terre douloureux pour Refn avec une formule qui finit par se mordre la queue. Restent des images plus d’une fois sublimes mais que tout ceci est un peu trop vain.
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C’est un film de Nicolas Winding Refn, le réalisateur de « Pusher » et de « Bronson » : filmée avec lenteur, l’histoire prend vite un tour métaphysique. Le héros, au fond, cherche la rédemption et le pardon de Dieu (d’où le titre). Le style de Refn, inspiré de Bresson, c’est, dans la forme, la contemplation. Pour le contenu, c’est la violence. D’où un écart étrange entre le regard zen et l’action brutale : tout est filmé au rebours de codes habituels. Après le succès de « Drive », Refn retrouve son acteur, Ryan Gosling, froid et distant. On aime ou on déteste, c’est selon, mais le film ne laisse jamais indifférent.
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Une œuvre d’art, Refn et le phénoménal Gosling ont essayé de faire un film ultra violent mais plutôt de bon goût.
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Plongée violente et virtuose dans les bas-fonds de Bangkok, «Only God Forgives» confirme le talent du duo Refn-Gosling.
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« Only god forgives » est une fugue psychologique sur les thèmes de la violence et du châtiment baignée d’une lumière corrosive rouge éclatante.
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Nicolas Winding Refn explore toujours plus loin la violence et le mal, inventant des cauchemars peuplés de monstres, le plus terrifiant étant la mère maléfique qu'incarne Kristin Scott Thomas.
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Refn nous fournit une création incroyable, un monde imaginaire de peur, une atmosphère captivante. Chaque scène, chaque tableau est exécuté avec une brillance formelle.
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Ultra-stylisé, ultra-violent, laconique, sans concessions, hypnotique.
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Le réalisateur de Drive envoie cette fois Ryan Gosling au casse-pipe. Avec style. Et dans une Thaïlande fantasmatique comme la Chine du Shanghaï Gesture de Sternberg...
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Only God Forgives est une œuvre radicale et difficile d’accès. Presque mystique. Au final, il est difficile de communier avec elle. Même avec Gosling!
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Le décor exprime plus ses sentiments que Ryan Gosling, un exercice qui a beaucoup de style mais peu de substance.
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Aucun mot pour d’écrire l’esthétisme sublime du film mais les dialogues maniérés et le fil conducteur nous laisse une impression de parodie plutôt qu’un hommage au film de vengeance asiatique.
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Le contraste de l’excès de violence et du film d’art et d’essai laisse le cerveau du spectateur en ébullition mais avec ce sentiment d’inachevé.
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Les instants qui procurent le plus d’adrénaline dans les courses de moto ne sont pas les victoires mais les collisions, « only god forgives » est le spectacle d’un jeune réalisateur brillant qui se perd dans le style. C’est un désastre harmonieux.
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En termes d'interprétations, on retiendra plus Kristin Scott-Thomas, vraiment bluffante dans un rôle de mère méchante qui ressemble étrangement à Madonna échappée d'un cauchemar de David Lynch, et moins Ryan Gosling, monolithique, affichant deux expressions au compteur, érotisé à outrance, évidemment, mais beaucoup moins magnétique que dans "Drive". A l'arrivée, "Only God Forgives" devrait décevoir à-peu-près tout le monde, des fans de la première heure qui attendaient une évolution à ceux qui s'attendaient à un "Drive" bis et qui devraient sérieusement déchanter.
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Refn nous revient en mode melon et nous gonfle avec un cinéma expérimental en roue libre qu’il veut en hommage à Jodorowsky. C’est puissamment vain et totalement gratuit. À l’arrivée, on s’en fout royalement. Seul bon point tout de même, la durée…
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Les intentions de cet Only God Forgives sont clairement sur l'écran (cauchemar théâtralisé, antinaturalisme, voyage mental...), mais l'essai n'est, cette fois, pas transformé. Refn ose les contre-pieds (qualité), prend le risque de déplaire (qualité) et finalement déplaît (défaut) à force d'intellectualiser à outrance un récit qui mériterait d'être plus charnel là où il n'est que glaçant et fantomatique.
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Tout comme « Drive », la bande originale du film est ce qu’il y a de mieux.
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Un film qui nous traîne pendant 90 minutes
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Un film en forme d’expérience mystique qui reprend les recettes de Drive pour en montrer tous les travers. La déception est immense.
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Plans immobiles et personnage hiératiques : la forme est si esthétique que cela tourne à l'exercice de style.
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Only God forgives, hiératique jusqu’à l’ennui, précieux jusqu’au grotesque, apparaît pour ce qu’il est : le film théorique de Refn.
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Refn doit sûrement penser qu’il y a beaucoup de profondeur dans ce rebut laborieux et surproduit, on a juste envie de le laisser seul dans sa réflexion.