Formé au Conservatoire, c'est un comédien fin, élégant, nourri de Céline et de philosophie pessimiste. Jacques Becker le fait débuter à l'écran dans Rendez-Vous de juillet (1949). Il n'atteint les premiers rôles qu'une dizaine d'années plus tard, dans deux films que Louis Malle semble avoir écrits pour lui : Ascenseur pour l'échafaud (1958) et le Feu follet (1963). Il s'identifie alors à des personnages inquiets, habités par un mal de vivre qui s'apparente à celui des « hussards » de l'après-guerre. Il s'est également essayé à la mise en scène : le Voleur du Tibidabo (1965), Bartleby (1978, d'après une nouvelle de Hermann Melville), tourné pour la télévision, mais diffusé dans les salles de cinéma, ainsi qu'un documentaire tourné dans les îles de la Sonde sur les derniers lézards géants (l'Île des Dragons, 1973).