Nom de naissance Aub
Genre Homme
Avis

Biographie

Max Aub est un dramaturge espagnol né à Paris le 2 juin 1903. Sa vie a été faite de voyages à travers le monde, mais aussi d’exils, de détentions et de persécutions pour ses origines juives. Cependant, malgré tous les évènements douloureux et déconcertants qui constituent son existence, l’auteur a toujours poursuivi son œuvre littéraire. Quelque temps après sa naissance, les parents de Max Aub (son père, un commerçant de bijoux d’origine allemande, et sa mère, une Française d’origine saxonne) s’installent dans un logement situé dans le même bâtiment qu’une librairie. En grandissant, le petit garçon fréquente beaucoup la librairie, et c’est ainsi qu’il commence à s’intéresser de près à la littérature. Cette époque a fortement marqué son enfance. Entouré chaleureusement de ses deux parents, il profite des voyages qu’il effectue avec eux à Berlin et Munich. Cependant, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, c’est le début de toute une vie de souffrances. Son père, étant contraint de rester en Espagne où il était en voyage d’affaires lorsque la guerre a débuté, fait venir Max et toute la famille. C’est à cette période que le petit garçon apprend qu’il est juif et vit ses premières confrontations avec l’antisémitisme.Lorsqu’ils partent de Paris, tous leurs biens sont saisis. En Espagne, Max Aub s’adapte plutôt bien, il est inscrit aux cours de l’Alliance française et à l’École Moderne de Valencia. Une fois son baccalauréat en poche, le jeune homme se lance dans la vie active en prenant part aux activités de l’entreprise familiale. Entre ses différents déplacements commerciaux de 1920 à 1935, il continue de s’instruire par ses lectures et écrit quelques poèmes. Cette passion de la littérature ne l’a jamais quitté, et il profite de ces voyages à travers l’Espagne pour faire connaissance avec quantité de personnalités du domaine. Ainsi, il se lie d’amitié avec Juan Gil-Albert, Juan Chabas, José Medina Echavarria, José Renau et bien d’autres.De ces rencontres, Max Aub tire la substance de ses futurs écrits. Par la suite, il quitte l’Espagne et effectue quelques voyages en Allemagne et en France, où il fait la connaissance d’un certain nombre de membres de la communauté littéraire française : Gaston Baty, Charles Dullin, Louis Jouvet et Georges Pitoëff.De 1934 à 1936, Max Aub dirige une compagnie théâtrale de l’Université de Valence du nom d’El Buho. En 1936, après le soulèvement franquiste, il s’engage dans la défense de la république espagnole. Puis, il part s’installer en France avec sa famille, où un poste d’attaché culturel lui est proposé par l’ambassade. Sur place, il renoue avec son amour pour le théâtre, et collabore avec Jean Louis-Barrault à l’adaptation en français de Numancia de Cervantès.En 1937, Max Aub est promu au poste de Secrétaire du Conseil National du théâtre et rentre en Espagne. Cependant, en 1939, pour échapper au régime franquiste, il retourne en France. Mais alors qu’il y tente de se procurer de nouveaux papiers avec l’aide d’amis français comme André Chamson ou Léo Lagrange, il est dénoncé à l’ambassadeur franquiste. Accusé d’être un ressortissant allemand, juif, communiste notoire, il est arrêté et mis en prison. C’est à partir de cet instant qu’il vit le calvaire. Il est à plusieurs reprises appréhendé, déporté et relâché avec l’aide d’amis comme Margaret Palmer et Gilbert Bosques, le consul du Mexique à Marseille. Avec l’aide de ce dernier, il finit par trouver exil au Mexique.Pendant plusieurs années, Max Aub tentera de retourner en France pour voir sa famille, mais toutes ses demandes de visas lui seront refusées, jusqu’à ce que son ami André Malraux soit nommé Ministre des Affaires culturelles en France. L’œuvre générale de Max Aub porte l’empreinte de ces différentes expériences qui ont marqué sa vie. Parmi ses ouvrages, on peut citer les romans Les bonnes intentions (1954), Jusep Torres Campalans (1958), La Calle de Valerde (1961) ou Juego de Cartas (1964). Il a aussi écrit des nouvelles comme No son cuentos (1944), Crimes exemplaires (1957), La véritable histoire de la mort de Francisco Franco (1960) ou Le Zopilote et autres contes mexicains (1964).L’auteur décède le 22 juillet 1972, des suites d’une attaque cardiaque.