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Besson signe une sorte d’Indiana Jones pour les petits, mêlant humour inoffensif, méchants caricaturaux et séquences visuelles étourdissantes (le voyage en bulles, la course poursuite à bord du train d’enfants). Le réalisateur français n’hésite d’ailleurs pas à revendiquer ses influences en rendant un hommage appuyé à Star Wars, ce qui ne manquera pas de faire plaisir à son ami George Lucas. La fin, expédiée, et le manque d’enjeux dramatiques rappellent néanmoins que la franchise, si ambitieuse soit-elle, est loin de rivaliser avec les meilleurs blockbusters américains.
Toutes les critiques de Arthur 3 : la guerre des deux mondes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Philippe Ross
Au programme : poursuites effrénées, gags et références cinématographiques à la pelle, humour et baston à tous les étages. Le tout à grand renfort d'effets spéciaux fabuleux. Sans aucun doute, le meilleur volet de la saga.
Luc Besson termine sa trilogie en beauté. Arthur 3 : la guerre des deux mondes mélange comédie familiale, film catastrophe et animation. (...) Le rythme semble avoir été la préoccupation principale de Luc Besson pour ce dernier volet. L'action n'arrête pas une seconde ! Poursuites en train électrique, en bulle d'eau ou en voiture miniature secouent la première moitié du film tandis que l'invasion des troupes de Maltazard à dos d'insectes géants en met plein les mirettes dans la seconde partie.
Le réalisateur a laissé son imagination vagabonder comme un gamin à qui l'on aurait confié les clés d'un magasin de jouets. La bonne humeur permanente et les qualités techniques de l'ensemble donnent l'impression d'assister à un bouquet final continu.
L'énergie qui se dégage de ces aventures extra-larges permet de quitter Arthur avec juste ce qu'il faut de tristesse. Luc Besson a gagné son pari de créer des héros faisant craquer les enfants. Les réactions enthousiastes des bambins à l'avant-première ne laissent aucun doute sur la popularité des Minimoys. Heureusement pour les plus grands, le réalisateur a également pensé à eux. Les références amusantes à Star Wars leur rendront encore plus sympathique un mini-héros qui a tout d'un grand.
Un dernier chapitre plutôt réussi malgré quelques défauts inhérents à la saga. Les enfants vont adorer.
Le film, graphiquement plus abouti, alterne séquences animées avec prises de vues réelles en privilégiant M. le Maudit, le personnage qui a le plus de relief. En partie grâce au timbre grave de celui qui le double, Gérard Darmon. Criblé de références à Star Wars, Arthur 3, malgré des enjeux dramatiques limités et un humour enfantin, remplit sa mission: divertir.
A l'heure de Pixar, qui a fait entrer le blockbuster d'animation dans l'âge adulte, voir ce troisième et dernier volet de la saga des Minimoys produit l'effet d'un désagréable retour en arrière. Une régression dans la naïveté. Globalement moche, l'aventure se joue cette fois à une grande échelle : il s'agit pour Arthur de protéger la planète de l'invasion du redoutable Maltazard, à la tête d'une armada de moustiques géants. Dans la bataille, Arthur profite du soutien inattendu du fils mal-aimé de Maltazard, Darkos, vague caution rock du film avec sa crête d'Iroquois. On imagine mal Besson manquant d'argent. C'est pourtant une impression de toc qui domine, surtout dans le décor - les fifties aux Etats-Unis reconstitués comme à Disneyland. L'américanophilie est ici affichée de manière caricaturale - l'armée américaine débarque à la fin comme la cavalerie. Et la citation rime avec promotion - un célèbre fast-food a pignon sur rue. Rien à sauver alors ? Quelques moments qui lorgent du côté de Toy Story - lorsque le lilliputien Arthur et ses complices utilisent les jeux d'enfants (train, voiture) comme moyens de transport - et une scène d'intronisation du petit héros dans la ruche, au milieu de milliers d'abeilles. Mais la récolte de miel est bien mince.
Et même si la sophistication des images de synthèse contraste avec une réalité peuplée de personnages dont le doublage français accuse l’artificialité, Besson répond à l’attente des 10 millions de spectateurs français qui ont déjà plébiscité « Arthur ».