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). D’abord exagérément bavard dans
sa mise en place et marqué par une outrance caricaturale qui n’est pas sans rappeler Emir Kusturica, le film prend tout son sens et toute sa force lorsque les invités d’un mariage sont sommés par des militaires de se disperser en signe de deuil. Nous sommes en 1953, et Staline vient de mourir ! Tous les participants reviennent cependant en douce, mangent, dansent, rient et s’engueulent sans un bruit, jusqu’au moment où la vie et la fête reprennent leurs droits... Rien que pour cette beauté-là, ce moment suspendu parfaitement magique, le film gagne ses galons d’originalité et mérite le détour.
Toutes les critiques de Au diable Staline, vive les mariés !
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tirée d’une histoire vraie, cette tragi-comédie de la résistance, au ton « kusturicien » - paillard, braillard, rigolard -, est le premier film d’un acteur et metteur en scène de théâtre très populaire en Roumanie.
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Comme nombre d'hommes des planches passés à la réalisation, Malaele multiplie les mouvements pour « faire cinéma ». Ce style excessif, qui pourrait fatiguer, trouve toutefois sa justification dans le contraste saisissant qu'il produit avec la scène-clé du film. (...) Un quart d'heure sans un bruit ou presque, et à l'humour absurde. Un mélange réussi de burlesque et de tragique, bien à l'image de ce film tout en ruptures de ton.
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Le morceau de bravoure d'Au diable Staline, vive les mariés! est constitué par le banquet clandestin que les familles organisent en cachette, de nuit, dans une grange : une cène païenne où les musiciens sont condamnés au faire-semblant, les convives à la dégustation discrète et à la conversation muette.