Première
Notre chère et tendre célibataire anglaise est de retour. Presque 10 années se sont écoulées depuis Bridget Jones Baby mais 2025 signe bel et bien le retour à l’écran de celle qui a fait rêver toute une génération. Renée Zellweger, dans son rôle emblématique, y est sans surprise toujours à la recherche du prince charmant… A un ou deux détails près : Bridget Jones, 52 ans, est maintenant veuve et mère de deux enfants. Mark Darcy, décédé au cours d’une opération humanitaire, laisse derrière lui une famille en plein deuil.
Ce quatrième volet suit donc une nouvelle fois les aventures rocambolesques de Bridget. Sauf que cette fois-ci, elle doit jongler entre son rôle de mère et sa “vie amoureuse”. En vérité, elle tente plutôt de garder la tête hors de l’eau. Après quatre années de deuil et poussée par son fidèle groupe d’amis, notre célibataire endurcie quitte définitivement son pyjama rouge (mais pas sa maladresse) et se met aux sites de rencontre. Elle fréquente Roxster (29 ans) joué par Leo Woodall, un blond musclé qui fait tourner les têtes. Et à nouveau coincée dans un triangle amoureux, la reine de la gaffe fait face à un dilemme de taille : une histoire passionnelle avec Roxster ou un amour plus prosaïque dans les bras du professeur de son fils, campé par Chiwetel Ejiofor.
A leurs côtés, certains personnages secondaires de la saga, devenus emblématiques, font rire aux éclats une fois de plus. A commencer par Emma Thompson, fabuleuse dans son rôle de gynécologue. Sans état d’âme et n'éprouvant que très peu d’empathie pour Bridget, elle n’hésite pas à lui lancer deux trois vérités bien salées. Quant au spécialiste de la comédie romantique, Hugh Grant, aux abonnés absents dans Bridget Jones Baby, il fait son grand retour. En majesté. Maître dans l’art du cynisme, ses répliques grossières teintées d’ironie remplissent parfaitement les caractéristiques de son personnage.
Un quatrième opus était risqué car rares sont les sagas qui s’améliorent dans la durée. On regrettera un scénario qui a tendance à s’étirer un peu trop comme incapable de quitter Bridget, provoquant quelques moments de flottements. Mais force est de constater que Bridget Jones : Folle de lui met cependant tout le monde d’accord. Les fans de longue date retrouvent l’âme de leur héroïne tout en restant accessible aux nouvelles générations. Pari réussi aussi pour Bridget qui démarre sa nouvelle idylle sous les flocons de neige, au coin d’une rue. Un air de déjà vu…
Marie Janeyriat
