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Le Sud-coréen Hong Sangsoo tourne sans s’arrêter. Du coup, lorsque vous regardez alors qu’il vient tout de juste de présenter en compétition à la Berlinale The Woman Who Ran, voilà que déboule dans les salles un « petit » film de derrière les fagots (du festival de Locarno en l’occurrence !). On peut enlever les guillemets car oui, c’est un petit HSS qui se ronronne un peu. Dans un hôtel, un père un peu largué attend la venue de ses deux fils. Il y a aussi une jeune femme qui va aussi se retrouver seule au bar. On boit, on mange, on discute, tout ça nimbé d’un beau noir et blanc. HSS n’a pas son pareil pour ausculter les dérives accidentelles ou préméditées du quotidien. Le dispositif faussement simpliste dit plus de chose qu’il n’y paraît. Mais dans le cas présent, c’est un tantinet redondant et affecté. En attendant le suivant, on y va quand même.