La main au collet
Paramount

Ce dimanche, la chaîne consacre une nouvelle soirée à "l'acteur préféré d'Alfred Hitchcock".

En ce dimanche soir, Arte proposera To Catch a Thief, traduit en français La Main au collet. Lorsqu’on fait le tour de la filmographie d’Alfred Hitchcock, ce thriller est souvent oublié ou cité loin après ses grands classiques tels que Psychose, Les Oiseaux ou Fenêtre sur cour. Pourtant, en 1955, Cary Grant en voleur de bijoux et Grace Kelly en victime potentielle jouaient à un délicieux jeu du chat et de la souris dans ce thriller malin...

Surtout, ce film sera suivi d'un portrait captivant de son acteur principal. Intitulé Cary Grant : de l'autre côté du miroir et déjà visible sur Arte.TV, nous l'avions chroniqué lors de sa mise en ligne initiale, en 2017. Nous repartageons ce coup de coeur ci-dessous, ainsi qu'une interview de son réalisateur, Mark Kidel, également connu pour ses docus sur Elvis Costello, Boy George, Ravi Shankar ou encore Rod Stewart.

Hitchcock/Truffaut : les conversations secrètes

"Tout le monde veut être Cary Grant, même moi"

En une cinquantaine de minutes, le documentariste retrace avec brio la vie publique et personnelle de l'acteur décédé en 1986, expliquant comment un secret de famille douloureux a gâché une partie de son existence : la mort prématurée de son frère, puis la disparition de sa mère alors qu'il était enfant l'ont profondément marqué, l'empêchant de s'épanouir dans une relation amoureuse et familiale avant un âge avancé.

Profitant de son goût pour la comédie et de son physique avantageux pour percer à Broadway, sous son nom d'origine Archibald Alexander Leach, puis à Hollywood, la Paramount lui imposant le nom de scène de Cary Grant, il a construit une carrière éclectique, bien remplie, et parsemée de grands succès, dont notamment La Mort aux trousses. Ce thriller marquait en 1959 les retrouvailles entre la star et Alfred Hitchcock, qui l'avait déjà filmé dans Soupçons (1941), Les Enchaînés (1946) et La Main au collet (1955).

Cette collaboration sera leur dernière, car dans les années 1960, Cary Grant tourne de mois en moins, et après la diffusion de Rien de sert de courir, justement en 1966, il décide de prendre définitivement sa retraite pour profiter de sa fille Jennifer, née en février de sa relation (par ailleurs brève et houleuse) avec sa quatrième épouse, Dyan Cannon.

Malgré ce nouvel échec sentimental, la naissance de sa fille alors qu'il est âgé de 62 ans lui fait prendre conscience qu'il veut se consacrer pleinement à sa vie de famille, ce qu'il parviendra finalement à faire pleinement avec sa cinquième femme, Barbara Harris, épousée en 1981, seulement cinq ans avant sa mort.

Accompagné d'archives, mais aussi d'images filmées par Cary Grant lui-même, et de témoignages de la star à propos de son souhait d'entamer une thérapie expérimentale dans les années 1950 -narrés par le comédien de Brazil, Jonathan Pryce, en VO- ce portrait plonge comme rarement dans l'intimité d'une star aux multiples facettes. Le comédien britannique Jason Isaacs (Lucius Malefoy dans Harry Potter) l'a d'ailleurs récemment incarné dans Archie, une mini-série pour l'instant inédite en France - mais dont le trailer est visible ici, en anglais.

Quand La Mort aux trousses devait s'appeler L’Homme dans le nez de Lincoln