L'acteur a surtout été interrogé sur la longévité de ce héros, qu'il joue depuis 42 ans.
Indiana Jones et le Cadran de la destinée, dévoilé dans le cadre du festival de Cannes hier soir, a pour thème principal le temps. Un sujet qui a inspiré les journalistes présents lors de la conférence de presse du blockbuster de James Mangold, qui ont surtout interrogé sa star, Harrison Ford, sur la longévité de son personnage. Et la sienne...
A 80 ans, l'acteur a répondu à plusieurs questions sur sa longue carrière, alors que ce cinquième opus d'Indiana Jones est clairement présenté comme son dernier. Evoquant son rajeunissement numérique, l'évolution de cet archéologue-aventurier à l'écran et même celle de son propre corps, quand une journaliste australienne lui a fait remarquer qu'il était "encore sexy". Il lui a rétorqué en souriant : "Oui, je peux encore monter à cheval. Si on me laisse faire ! Pardon, je ne voulais pas être cruel. J'ai tout oublié, mais ça, je sais le faire ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? J'ai eu la chance d'avoir ce corps. Merci à vous de l'avoir remarqué !"
A reporter at #Cannes told Harrison Ford: "I think you're still very hot."
— Variety (@Variety) May 19, 2023
Ford replied: "Look, I’ve been blessed with this body. Thanks for noticing!"https://t.co/c6p4UXtM4X #Cannes #IndianaJones pic.twitter.com/yuUfSQblOq
Blague à part, Harrison était visiblement ému par l'accueil de ce film. Ainsi que par sa Palme d'or d'honneur, remise hier soir par les organisateurs de l'événement : "C'est indescriptible, je ne peux pas vous dire précisément ce que j'ai ressenti. De voir comme ça toute sa vie en un instant.... L'accueil était inimaginable. Tout ça m'a fait du bien."
Les comédiens Shaunette Renee Wilson, Boyd Holbrook, Mads Mikkelsen, Phoebe Waller-Bridge, et Ethann Isidore, étaient présents, tout comme le réalisateur James Mangold et les producteurs Kathleen Kennedy et Frank Marshall. Mais c'est surtout Ford qui a été la cible des questions.
Voyant la réaction enflammée de son jeune partenaire français, qui a dit vivre un rêve éveillé en étant intégré à la saga Indiana Jones, il s'est exclamé : "C'est contagieux !". Puis il a lui-même évoqué l'importance de cette franchise dans sa carrière et dans sa vie. Morceaux choisis.
On a vu Indiana Jones 5, le très surprenant épisode final de la franchise [critique]"Je voulais un bon film, sur ce personnage qui a vieilli. Je voulais qu'il se souvienne de sa jeunesse. Je voulais que ce personnage vive et qu'on sente en même temps le poids de la vie. Qu'il soutienne les autres, que ce ne soit pas une relation de flirt (avec le personnage de Waller-Bridge, qui joue sa nièce, ndlr). Et je voulais travailler avec James.
(...)
J'adore ce travail. Je veux travailler. J'en ai besoin, j'ai besoin de ces défis. Je veux raconter des histoires. De belles histoires. J'aime ce personnage et tout ce que ce qu'il a apporté dans ma vie.
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Le mythe est indissociable de la magie. Tout est bien planifié, et quand on travaille avec tous ces gens, ça devient réel.
(…)
Quand un projet de cette ampleur fonctionne, c'est magique. Quand ça ne marche pas, c'est un cauchemar. Je n'ai jamais vu des acteurs qui tenaient autant les uns aux autres. (se tournant vers ses coéquipiers) Merci à vous.
(...)
La technologie a évolué à un stade grâce auquel on peut se transformer de façon réaliste. C'était bien mon visage. C'est exactement ce à quoi je ressemblais il y a 35 ans. C'est un tour, un truc, mais il faut que ce soit soutenu par une histoire. Sinon, ce n'est pas réel émotionnellement. Je suis très heureux de cette scène et aussi de l'âge que j'ai. J'apprécie le fait d'être plus âgé. C'était bien d'être jeune, mais j'aurais aussi pu disparaître plus tôt. Donc tout va bien.
Il n'y a pas eu d'appel pour me proposer le rôle. Je savais que ça allait se faire. J'étais heureux car j'adore ces films, mais James, je ne le connaissais pas si bien que ça. Le secret de la réussite, c'est qu'il n'arrête jamais. Cela m'a beaucoup plu. Il fait plus que de marcher sur les traces de Steven Spielberg. Pour moi, il a fait un film merveilleux."
Autour de lui, ses partenaires ont aussi eu le droit à quelques questions, mais mis à part une poignée de sujets parallèles (James Mangold a notamment soutenu publiquement les scénaristes en grève à Hollywood), ils ont eux aussi beaucoup parlé de l'aspect culte -et ancien- de la saga. "Cette équipe est tellement légendaire, a par exemple dit l'interprète de sa filleule. Indiana Jones a été créé par les meilleurs acteurs, cinéastes, compositeur... Je me suis demandé comment je pourrais être à la hauteur et qu'en même temps ce film soit aussi le mien. Je me suis retrouvée dans cette famille merveilleuse."
Quand Les Aventuriers de l'Arche perdue est sorti, en 1981, Ethann Isidore n'était pas né. Ses partenaires de jeu Shaunette Renee Wilson ou Pheobe Waller-Bridge non plus, d'ailleurs. Ce qui a inspiré une petite blague à Mads Mikkelsen : "Le premier est sorti 30 ans avant ma naissance ! (rires) Non, j'avais 15 ans quand j'ai découvert ce film et ça m'a bluffé. C'était avant que je souhaite devenir acteur. Mais je voulais déjà être dans Indiana Jones. Il y a des films qu'on aime plus ou moins, mais tout le monde aime Indiana Jones. Ce personnage ment, vole... mais il est charmant."
Affirmant n'avoir aucun regret concernant sa carrière, Harrison Ford a confirmé lors de cette conférence de presse qu'il ne reviendrait plus dans le costume d'Indiana Jones. Il a en revanche annoncé son souhait de poursuivre sa série Shrinking en 2023.
Voici la bande-annonce d'Indiana Jones 5, qui sortira le 28 juin au cinéma :
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