La romcom Netflix avec Issa Rae et Kumail Nanjiani se regarde gentiment et s’oublie vite.
Prévu en salles aux Etats-Unis par Paramount avant l’épidémie, The Lovebirds a finalement été cédé à Netflix, toujours plus en demande de contenus pour répondre aux besoins de ses abonnés. Il y a fort à parier que sans cela, le film du comique-réalisateur Michael Showalter serait restée un événement local. Même si Issa Rae et Kumail Nanjiani ne sont pas totalement inconnus sous nos latitudes, ce ne sont pas des stars capables d’attirer les foules en dehors des Etats-Unis -The Lovebirds aurait probablement été une sortie technique en France. Avec, bien sûr, tout le respect qu’on doit à Issa Rae, l’icône afro-américaine montante, et Kumail Nanjiani, le geek tordant de la série Silicon Valley.
Les deux acteurs jouent Jibran et Leilani, deux amoureux en fin de course. Sur le point de se séparer, ils sont embarqués dans une folle nuit où, en tant que seuls témoins de plusieurs meurtres, ils vont risquer leur peau mais peut-être sauver leur couple... Oui, ce pitch ressemble furieusement à celui de Crazy night dans lequel Steve Carell et Tina Fey, en cherchant à casser leur routine, étaient entraînés malgré eux au cœur de plusieurs conflits. Ce double air de déjà vu (Crazy night pompait de son côté After hours) ne joue pas en faveur de The Lovebirds qui déroule son programme sans trop de surprises. Tout est prétexte à des séquences gentiment trash (une torture à la graisse de bacon grillé, une séquence parodiant Eyes wide shut) au cours desquelles le couple va peu à peu renouer avec la complicité qui l’avait abandonné. Ce n’est pas nul, juste furieusement convenu. Le grand mérite du film est tout de même de rendre Kumail Nanjiani séduisant, lui qui courait après cette reconnaissance futile dans Silicon Valley !
The Lovebirds, sur Netflix
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