PHOTOS - Sexe, blasphème, violence et cigarette : Ces affiches de cinéma censurées

le 03/02/2012 à 14:31 par La rédaction

PHOTOS - Sexe, blasphème, violence et cigarette : Ces affiches de cinéma censurées

Exposition Tati : Mon Oncle

En 2009, La Cinémathèque française organisait une exposition dédiée à Jacques Tati. Conformément à la loi Evin qui interdit toute publicité directe ou indirecte pour l'alcool et le tabac depuis 1991, la pipe du cinéaste (pourtant éteinte dans tous ses films) que l'on peut voir sur l'affiche de l'évènement à été remplacée par un moulin à vent jaune. Si, si.

Shame

Quelques censures plus récentes : Pour un film parlant d'un sex-addict, il fallait une affiche tendancieuse et pas sage du tout. Voilà pourquoi Fox Searchlight a décidé de sortir (à l'étranger du moins, il faut croire qu'ils savent se montrer plus raisonnable dans leur propre pays...) cette affiche sur laquelle le titre du film est écrit avec de la semence. La Hongrie n'a pas vraiment apprécié et a censuré l'affiche.

Quelques cas plus rares : Dernier étage gauche gauche

En novembre 2010, la Chambre nationale des huissiers de justice a porté plainte pour "incitation à la violence" (envers les huissiers) et a réclamé le retrait de l'affiche du film Dernier étage gauche gauche auprès du Tribunal de grande Instance de Paris. La raison ? Sur l'image on peut voir Hyppolite Girardot bâillonné dans une baignoire avec comme sous-titre : "Cité Villon, on sait recevoir les huissiers...", insinuant au passage que la meilleure façon de recevoir un huissier reste de porter atteinte à son intégrité physique. La Justice a débouté la Chambre nationale des huissiers déclarant que le film était présenté comme une comédie et non comme un drame et que dans ces conditions, "il n'existait pas de trouble illicite à l'ordre public".

Gainsbourg vie héroïque

Gainsbourg sans cigarette c'est comme L'Egypte sans les pyramides. Et pourtant, loi Evin oblige, l'affiche du film du film de Joann Sfar, Gainsbourg Vie Héroïque a perdu sa cigarette avant même sa sortie. Mais a gardé la fumée. Logique...

Coco avant Chanel

Toujours dans la rubrique "la loi Evin vous surveille", le film Coco avant Chanel avec Audrey Tautou a été retiré de la circulation et remplacé par une affiche plus consensuelle : l'héroïne dans les bras de Benoit Poelvoorde.

3. La torture : I spit on your grave 2010

Autre mélange qui passe mal : sexe et torture. Tant pis pour le genre du torture Porn ! La censure est passée par l'affiche d'I spit on your grave 2010, remake du film éponyme de 1978. Le pitch : une femme écrivain vient se venger des hommes qui l'on violée quelques années auparavant. L'affiche nous présente l'héroïne de dos, dévêtue et armée d'un couteau qui a apparemment servi. Aux US, le massage ne passe pas.

Zack et Miri font un porno

Zack et Miri font un porno, le pitch est dans le titre et si l'affiche qui nous présente en split-screen les deux héros interprétés par Seth Rogen et Elizabeth Banks a l'air sage à priori, il faut jeter un coup d'oeil en bas de l'image pour comprendre pourquoi elle a été censurée. Seulement aux US.

5. Interdit de fumer : Pulp fiction

Pire que les flingues : la clope !Sorti en 1994, le film de Quentin Tarantino avait fait scandale pour...sa violence ? Perdu, la cigarette sur son affiche. Ainsi, sur le poster français, l'objet du délit a disparu mais le pas le pistolet, posé sous le nez d'Uma Thurman.

Teeth

Un vagin avec des dents qui dévore les membres des hommes malintentionné ? Pitch original de Teeth réalisé par Mitchell Lichtenstein en 2008 mais même en version rayon-X, la censure américaine n'a pas apprécié l'affiche.

2. Les blasphèmes : Larry Flynt

Quand le sexe se mélange à la religion, c'est encore pire !Aux Etats-Unis, on  ne rigole pas avec la religion. C'est pourquoi quand l'affiche du film Larry Flynt représente le roi du porno crucifié, elle provoque la colère des conservateurs et passe directement à la trappe. La solution de secours nous montre le visage du personnage en gros plan, avec un drapeau américain l'empêchant de s'exprimer. Une belle vengeance de la part du distributeur !

Les lois de l'attraction

Adaptation du roman Les lois de l'attraction de Bret Easton Ellis (également auteur d'American Psycho), le film éponyme nous montre de mignonnes petites peluches en plein ébat sexuel. Allez hop, censuré (aux Etats-Unis) !

4. La violence : Underworld 4

Jugée trop violente par la Régie des Transports de Marseille, l'affiche de Underworld 4 a été retirée des bus. Voir l?héroïne du film brandir deux pistolets à été jugé trop risqué dans le climat actuel, plutôt tendu. Selena inciterait-elle à la violence ? Le distributeur, SND, s'indigne, jugeant qu'avec "plus de 1.6 millions de spectateurs en France, il fait peu de doute que le public est pourtant capable de faire la différence entre vampires et loups-garous et réalité."

Les saisons du plaisir

Une poire s'offrant à un champignon prenant la forme d'un phallus ? Biiiiip. Passez par la case censure sans toucher 200 euros. L'image illustrant la comédie de Jean-Pierre Mocky en 1988 a été jugé trop explicite.

C'est arrivé près de chez vous

La présence d'armes en soi ne gêne pas vraiment sur la plupart des affiches, sauf quand elles sont explicitement utilisées dans le cadre d'un meurtre. Alors l'assassinat d'un bébé... ça ne passe pas !C'est arrivé près de chez vous est un documenteur de 1992 relatant la vie quotidienne de Ben (Benoit Poelvoorde), qui gagne sa vie en tuant et en dépouillant autrui. La première version de l'affiche nous laissait penser que le sympathique serial-killer abattait un bébé (indice : la tétine en bas de l'image). La censure passe par là, c'est un dentier qui remplacera la tétine, faisant prendre à la victime hors-cadre un sacré coup de vieux, jugé plus socialement acceptable.

PHOTOS - Sexe, blasphème et cigarette : Les affiches de cinéma censurées

Branle-bas de combat ! Les affiches du prochain film de Jean Dujardin et Gilles Lellouche, Les Infidèles, ont été censurées et retirées de la circulation car jugées trop dégradantes pour l'image de la femme. Une situation qui réveille la polémique sur la censure : y a-t-il de bonnes raisons d'interdire la diffusion d'une affiche ?Le phénomène n'est pas nouveau, puisque dès 1941, le film The Outlaw de Howard Hughes a eu affaire à la justice pour son affiche montrant le décolleté plongeant Jane Russell. Les moeurs évoluent et aujourd'hui une telle image ne choquerait plus personne. Pourtant, chaque année, de nouvelles affiches de films sont retirées de la circulation, trouvant seulement leur heure de gloire sur internet. Dernière en date (avant Les infidèles) ? Un poster de Millenium montrant la poitrine de son actrice principale. Pour que le cliché soit diffusé, les seins ont été masqués par une phrase. On distingue la forme, mais pas les détails (tétons).Politiquement correct oppressant ? Provocation infantile ? Malentendu ?  Volonté de choquer de la part des réalisateurs ?  Comme disait Montaigne : "Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage". Profitons de l'affaire Infidèles pour passer en revue une trentaine d'affiches de cinéma ayant eu affaire à la censure.Clément Mazurkiewicz

The Outlaw

En 1943 sort dans les salles américaines le western The Outlaw, réalisé par Howard Hughes. En tête d'affiche (c'est le cas de le dire !), Jane Russell, sex-symbol de l'époque. Le film en lui-même avait déjà eu affaire avec la justice en 1941 puisque la belle laisse apparaître à l'écran un décolleté plus que plongeant. Une polémique se forma, impliquant le comité de censure, le studio qui craignait de perdre de l'argent et différentes associations féminines. Cette possible censure du film permit de faire une publicité importante au projet, qui fut tout de même autorisé à sortir en salle. Au final, la censure a plutôt servi la publicité du film...Nous avions déjà parlé ici des scandales causés par les affiches montrant une poitrine féminine. Si quelques unes sont passées sans être menacées de censure, plusieurs posters ont posé problème à leurs studios, réalisateurs etc.

Amen

Amalgamer croix gammée et croix chrétienne n'a pas été du goût de tous, puisque l?AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect de l?Identité Française et chrétienne) avait porté plainte afin de faire interdire l'affiche du film Amen, réalisé par Costa-Gavras, y voyant une atteinte faite aux catholiques. Un an après le dépôt de la plainte, le tribunal de Paris a débouté l'association considérant que les chrétiens n'étaient pas l'objet d'une "éventuelle imputation diffamatoire".

Ave Maria

Une photo de Bettina Rheims montrant les seins d'Isabelle Pasco, alors que l'actrice pose crucifiée sur la croix, comme le Christ, c'en est trop pour neuf associations catholiques qui, en 1984, portent plainte contre le réalisateur Jacques Richard. La justice donna raison aux religieux, et l'affiche dû être retirée de la voie publique. Le film, par contre, n'a pas été censuré.C'est le premier de plusieurs cas où des associations religieuses ont fait retiré des affiches ou même voulu faire interdire le film : Je vous salue Marie, La dernière tentation du Christ et Larry Flynt ont subi le même sort (pas forcément en France). Celle d'Amen, de Costa Gavras, a failli être interdite, mais la plainte a finalement été rejetée (voir les détails sous le poster du film).

Destination Finale 5

Cette affiche de film d'horreur a été retirée des métros londoniens après la plainte de treize usagers qui ont considéré qu'elle pouvait effrayer les plus jeunes. Si la Warner Bros a tenté de discuter, considérant que le poster montrait une image "fantaisiste", en référence au crâne, l'ASA (Advertising Standards Authority) a préféré retirer l'affiche, surtout que d'autres posters du film, plus soft, étaient aussi disponibles.

L'Empire de la Passion

C'est Michel Topor qui a réalisé cette affiche pour le film japonais L'Empire de la Passion, réalisé par Nagisha Oshima en 1978 (qui avait déjà fait scandale avec L'Empire des Sens deux ans auparavant). On peut y voir le mont Fuji-Yama cachant de la lave, cette même lave qui forme un pubis de femme en trompe-l'oeil. Censurée.

Querelle

L?affiche de Querelle, réalisé par Rainer Werner Fassbinder en 1982, a créé un précédent dans l?histoire du cinéma français. C?est depuis cette affiche que chaque poster de film distribué en France doit être examiné par la Commission de contrôle.A l'époque, le phallus en brique a été remplacé par un mur sur la version définitive de l?affiche.

Saw II

En 2005, cette affiche a été censurée aux Etats-Unis (MPAA). Elle a été jugée "inacceptable", alors que la seconde option (voir la photo suivante) a été acceptée. La torture explicite, ça ne passe pas.

(Alors que celle-ci a pu être diffusée aux US)

Pourquoi accepter cette affiche et pas la précédente, alors qu'on y retrouve les mêmes doigts bien abimés... voire une accroche ("Oh oui, ça va saigner") en plus ? Parce qu'ici, les doigts ne sont pas coupés. Sans blague.

Hostel 2 (suite)

Hostel 2 reprenant le thème du premier volet (des gens fortunés prennent leur pied à torturer des voyageurs kidnappés), l'affiche alternative est à l'image du film : gore à souhait. Elle ne passera pas non plus.

Larry Crowne

Pas de censure ici mais une grosse amende pour le distributeur espagnol, qui laisse conduire Tom Hanks sans casque. Une première !Vous imaginez si toutes les affiches qui ne respectent pas la loi étaient réprimandées ? Nous oui (c'est par ici).

Hostel 2 (fin)

Quitte à choquer... autant mélanger les deux affiches ! En fait, toute cette promo a été censurée EN VILLE, mais pas sur le net. Une manière de créer un buzz autour du film. Si Hostel 2 est censuré pour ses affiches, son contenu est peut-être encore plus gore que celui du premier ? Plus sexuel aussi ? Le message auprès des spectateurs passe, malgré (grâce à ?) la censure. Le distributeur sait qu'il ne pourra afficher ses posters mais qu'importe, il vise un public jeune, qui trouvera les images sur le net...

Hostel 2

Une femme nue décapitée ? "Cut!" La censure américaine passe par là.

1. Les affiches trop sexuelles : Millenium

Cachez ce sein que je ne saurais voir... Millénium version David Fincher comporte son lot de scènes parlant ouvertement de sexe et l?affiche se devait de retranscrire l'atmosphère du film. "Censuré"e par Sony, elle nous montre le couple phare composé de Daniel Craig et Rooney Mara l'un contre l'autre et là...roulement de tambour, on peut voir les seins de l'actrice. Le studio sort donc deux affiches, une "censurée" mais visible sur internet et une autre où une autre où la date de sortie cache le téton de l'actrice. Forcément, ça crée du buzz. Hypocrisie quand tu nous tiens !  Par contre, au niveau du film, pas de censure : la scène de viol impliquant Rooney Mara n'est pas coupée au montage, ni aux Etats-Unis ni en Europe. Seule la censurée indienne a frappé, interdisant tout bonnement la diffusion du film. ?

Branle-bas de combat ! Les affiches du prochain film de Jean Dujardin et Gilles Lellouche, Les Infidèles, ont été censurées et retirées de la circulation car jugées trop dégradantes pour l'image de la femme. Une situation qui réveille la polémique sur la censure : y a-t-il de bonnes raisons d'interdire la diffusion d'une affiche ?Le phénomène n'est pas nouveau, puisque dès 1941, le film The Outlaw de Howard Hughes a eu affaire à la justice pour son affiche montrant le décolleté plongeant Jane Russell. Les moeurs évoluent et aujourd'hui une telle image ne choquerait plus personne. Pourtant, chaque année, de nouvelles affiches de films sont retirées de la circulation, trouvant seulement leur heure de gloire sur internet. Dernière en date (avant Les infidèles) ? Un poster de Millenium montrant la poitrine de son actrice principale. Pour que le cliché soit diffusé, les seins ont été masqués par une phrase. On distingue la forme, mais pas les détails (tétons).Politiquement correct oppressant ? Provocation infantile ? Malentendu ? Volonté de choquer de la part des réalisateurs ? Comme disait Montaigne : "Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage". Profitons de l'affaire Infidèles pour passer en revue une trentaine d'affiches de cinéma ayant eu affaire à la censure.Clément Mazurkiewicz