Et si les contes de notre enfance étaient des histoires vraies ? La série Grimm qui arrive ce soir sur SYFY transporte dans notre monde le Petit Chaperon Rouge et les Trois Petits Cochons, et annonce une tendance forte : les contes s’invitent sur le petit écran. Présentation
Portland, une ville tranquille du Nord-Ouest des Etats-Unis. Il a plu toute la nuit, et le brouillard se détache lentement des forêts de pins qui couvrent les collines. A l’écart de la nature verdoyante, un hangar où l’on tourne Grimm, un polar imaginé par des anciens de Buffy contre les vampires. Il y est aussi question de monstres, mais pas n’importe lesquels.Dans son premier épisode, c’est au Grand Méchant Loup – un pédophile – que s’attaque Nick, descendant de la famille Grimm, flic et chasseur de monstres. Pour sauver qui ? Le Petit Chaperon Rouge – une fillette enlevée. «Nous adorons nous raconter des histoires, auxquelles nous croyons quand nous sommes enfants, puis que nous rationalisons avec l’âge… mais qui demeurent en nous », analyse David Giuntoli, qui incarne Nick. Des histoires que la télévision américaine se rejoue ces jours-ci en boucle.« Les temps sont durs, les gens ont besoin de rêver, et les contes leur offre une possibilité d’évasion », explique Russell Hornsby, alias Hank, le partenaire de Nick, assis dans le décor d’une maison cernée par des plantes tordues, étrange végétation comme tirée d’un songe. Après Grimm, polar sombre où chaque criminel cache pour de bon un monstre, la série de Disney Once Upon a Time (inédit en France) emprisonne dans notre réalité les personnages de contes, Blanche Neige, Cendrillon, Hansel, Gretel et d’autres, victimes d’un sortilège de la méchante Reine.« C’est un monde plein de “si”, et surtout de “et si nos vies étaient différentes ?” », s’enthousiasme Ginnifer Goodwin (vue dans Big Love), qui y incarne Blanche Neige. « C’est aussi un miroir tendu à la psychologie du téléspectateur, une mise en scène de nos fantasmes et de nos peurs », poursuit Russel Hornsby.L’explication de cette mode est donc multiple est complexe, mais son déclencheur serait bien plus prosaïque : « Harry Potter a changé la donne, analyse Jennifer Morrison (vue dans Dr House), qui incarne l’héroïne de Once Upon a Time, une jeune femme chargée d’aider les personnages de contes à rentrer chez eux. Il a rendu les contes à nouveau populaires et, en cartonnant au box-office, a inspiré Hollywood ! »Les plus jeunes téléspectateurs pourraient toutefois trembler devant Grimm, adaptation de paraboles souvent sombres. « En modernisant les contes de Grimm, nous reprenons des histoires morales souvent cruelles, qui servaient à prévenir les enfants des dangers de la vie adulte, et qui, dans Grimm, sous-entendent que les « monstres » existent vraiment ! », prévient Jim Kouf, le créateur de la série.Preuve que ces contes, féériques ou effrayants, plaisent au public, deux adaptations simultanées en séries de La Belle et la Bête sont en préparation outre-Atlantique. Les contes sériels risquent de vivre heureux et d’avoir beaucoup de descendants…Marc Granier Télé 7 jours
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