"Une grande partie du problème aujourd'hui, dans de nombreux domaines, c'est que tout est sorti du contexte".
Si Friends est toujours l'une des séries les plus populaires de la télévision, ces dernières années, elle a cependant fait face à de nombreuses critiques émanant d'un nouveau public, qui s'offusque par exemple du manque de diversité du casting principal (les six héros sont blancs) et de ses blagues obsolètes sur la sexualité, l'homosexualité, ou l'obésité. Des vannes qui ne collent plus forcément avec les normes sociales de 2020.
Mais David Schwimmer répond à ces attaques, avec un certain agacement, dans un entretien accordé à The Guardian : "Je me fous de ces critiques. Cette série était révolutionnaire en son temps, dans la manière dont elle a traité le sexe avec désinvolture, le sexe protégé, le mariage gay et les relations. Le pilote de l'émission débute quand même avec la femme de mon personnage qui l'a quitté pour une autre femme. Et par la suite, il y a même un mariage gay, celui de mon ex et de sa femme, auquel Ross a assisté !"
Schwimmer estime qu'une "grande partie du problème aujourd'hui, dans de nombreux domaines, c'est que tout est sorti du contexte. Il faut regarder Friends du point de vue de ce que la série essayait de faire à l'époque. Je suis le premier à pouvoir trouver ceci ou cela inapproprié ou insensible, mais j'ai l'impression que mon baromètre était assez bon à l'époque. J'étais déjà très sensible aux questions sociales et aux questions d'égalité. Il aurait peut-être dû y avoir des Friends noirs ou asiatiques. Mais j'étais bien conscient de ce manque de diversité et j'ai d'ailleurs fait campagne pendant des années pour que Ross sorte avec des femmes de couleur. L'une de ses premières copines, c'est Julie, une Américaine d'origine asiatique, et plus tard je suis sorti avec des femmes afro-américaines. Ce fut une attention volontaire de ma part."
L'ancien de Friends conclut sur la religion : "Il est également intéressant de voir comment la série a géré le judaïsme des personnages. Je ne pense pas que ce soit bouleversant ou révolutionnaire du tout, mais pour ma part, j'étais content que nous ayons eu au moins un épisode où il ne s'agissait pas seulement de Noël. Où on parlait aussi de Hanoukka… J'étais heureux que nous ayons au moins reconnu ces différences d'observation religieuse."
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