Bertrand Blier est un artiste aux multiples facettes. Réalisateur et scénariste de renom, il a également officié comme assistant réalisateur, joué dans des longs métrages et écrit des romans.
Né le 14 mars 1939 à Boulogne Billancourt, Bertrand Blier a le cinéma dans le sang. Il faut dire que son père n'est autre que l'acteur Bernard Blier. Il décide de suivre ses traces et de se faire lui-aussi une place de choix dans le monde du septième art. Il commence comme assistant réalisateur pour les films Le Monocle noir de Georges Lautner (1961) et La Vierge de Nuremberg d'Antonio Margheriti.
Plume et caméra
Cinéaste anticonformiste qui recourt souvent au cynisme, à l'absurde ou encore à la provocation pour illustrer sa vision du monde qui l'entoure, Bertrand Blier commence sa carrière de réalisateur en tournant en 1963 Hitler, connais pas, un documentaire qui révèle l'ignorance d'une partie de la jeunesse française sur le nazisme. En 1966, il réalise son premier court métrage, La Grimace, avant de faire le grand saut en 1967 avec Si j'étais un espion porté par son propre père, Bernard Blier. Il triomphe avec sa deuxième réalisation, Les Valseuses (1974), rassemblant Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. Le succès se poursuit avec en 1978 Préparez vos mouchoirs nommé en 1979 pour l'Oscar du meilleur film étranger. C'est le début de la reconnaissance de la profession. Il rafle ensuite un César du meilleur scénario original ou adapté pour Buffet froid (1980) puis pour Notre histoire (1985). En compétition au Festival de Cannes 1986 avec Tenue de soirée, il remporte le Grand Prix cannois en 1989 et 3 César, dont celui de meilleur film, pour Trop belle pour toi. Il revient sur la Croisette en 2003 avec Les Côtelettes, en compétition pour la Palme d'Or. En 2010, il fait son retour dans les salles obscures avec Le Bruit des glaçons.
Un auteur reconnu
S'il a scénarisé ses films - certains adaptés de ses propres romans -, Bertrand Blier a également signé les scénarios d'oeuvres d'autres réalisateurs. Il a ainsi collaboré avec Georges Lautner pour Laisse aller... c'est une valse, Michel Blanc pour Grosse fatigue ou encore Gabriel Aghion pour Pédale dure. Auteur de plusieurs romans dont Les Valseuses et Désolé pour la moquette..., le réalisateur s'est également illustré en écrivant des pièces de théâtre et en faisant quelques apparitions comme acteur.