Gérard Depardieu est un acteur français né le 27 décembre 1948 à Châteauroux. Célèbre pour ses rôles dans les films Les Valseuses, 1900, Le dernier métro, Inspecteur la bavure, La chèvre, Danton, Jean de Florette, Cyrano de Bergerac, 1492 : Christophe Colomb, Germinal, Mon père ce héros, La Môme et son rôle d'Obélix dans la saga Astérix, il est sans nul doute l'acteur français le plus célèbre à travers la planète. Habitué des frasques, l'acteur au génie indéniable est également le patriarche d'une famille d'acteurs. Il est en effet le père de Julie Depardieu et du regretté Guillaume Depardieu, nés de sa relation avec Elisabeth Depardieu (née Guignot). Il est également le frère d'Alain Depardieu, et donc l'oncle de Delphine Depardieu.
Depardieu grandit dans une famille ouvrière de six enfants. Adepte de l’école buissonnière, il quitte définitivement les bancs de l’école à 13 ans. Il passe alors son adolescence dans des conditions matérielles plutôt difficiles. Il exerce des petits boulots, notamment plagiste à Cannes, et commet quelques petits vols et autres trafics qui lui valent une mise en liberté surveillée. Au milieu des années 1960, il gagne Paris et commence à suivre des cours de comédie sous la direction de Jean-Laurent Cochet, un ancien pensionnaire de la Comédie Française. Il y rencontre Claude Jade, Alain Doutey et Elizabeth Guignot qui devient son épouse et avec qui il aura deux enfants acteurs : Guillaume et Julie. Il débute sur les planches et ne tarde pas à obtenir quelques petits rôles au début des années 1970 ( Nausicaa, Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques). Son physique et sa « gueule » lui valent d’être souvent choisis pour des rôles de truands.
"On est pas bien, là, à la fraîche ... ?"
En 1974, il tourne dans les Valseuses de Bertrand Blier aux côtés de Patrick Dewaere et Miou-Miou. Dialogues crus, mœurs libres : le film fait scandale et rencontre un succès immense. Les Valseuses révèlent une nouvelle génération d’acteurs et lance véritablement Depardieu. L’acteur enchaîne alors les tournages à un rythme soutenu et joue sous la direction de réalisateurs français et italiens tels que Bertolucci ou Ferreri. Il retrouve Blier à plusieurs reprises, notamment pour la comédie grinçante Buffet Froid, dans laquelle il interprète un chômeur entraîné dans une série de meurtres. S’il continue à affectionner les rôles de truands ou de gangster (René la Canne, Inspecteur la Bavure), il prouve qu’il peut élargir son répertoire. Dans Dites-lui que je l’aime, il incarne ainsi un homme que la passion amoureuse fait sombrer peu à peu dans la folie et dans Sept morts sur ordonnance, un médecin soumis à un terrible chantage.
Gérard et les fresques historiques
Au cours des années 1980, Depardieu confirme son statut d’acteur incontournable du cinéma français et obtient à la fois succès public et critique. En 1981, il inaugure son duo comique avec Pierre Richard dans la Chèvre, premier volet d’une trilogie réalisée par Veber (avec Les Compères et Les Fugitifs). Il reçoit la même année un César pour son rôle dans la Femme d’à côté de Truffaut. Autodidacte passionné de littérature, il affiche une certaine prédilection pour les films d’époque où il interprète de grands personnages du patrimoine littéraire français (Jean de Florette) ou de grandes figures historiques (Camille Claudel, Joseph Fouché dans Napoléon, Jacques de Molay dans Les Rois Maudits, François Vatel et Danton dans les films éponymes, Cyrano de Bergerac ou encore Christophe Colomb). Il ne délaisse pas complètement le théâtre, ses premières amours et joue dans plusieurs pièces. Il offre notamment une interprétation truculente de dévot hypocrite dans Tartuffe. Il décide de passer derrière la caméra pour la première fois et d’adapter cette pièce de Molière en 1984.
Gérard devient Obélix
En 1990, Cyrano de Bergerac est le point d’orgue de sa carrière. Son interprétation remarquable lui vaut un César, un prix d’interprétation à Cannes et une nomination aux Oscars. Le public lui est acquis et Depardieu apparaît une fois de plus, comme un pilier du cinéma hexagonal. Les années 1990, commencées sous les meilleurs augures, ne lui sont cependant pas aussi favorables que la précédente décennie. Depardieu séduit toujours le public avec Mon père ce héros, le Plus beau Métier du monde, Astérix et Obélix contre César ou Germinal, un film parmi les plus chers du cinéma français. Néanmoins ses interprétations reçoivent un accueil de plus en plus mitigé de la critique (Elisa, Vatel). Certains de ses films, en particulier les comédies à gros budget, sont des échecs retentissants (Bimboland, XXL). Son nom ne suffit plus à attirer les foules. Il retrouve certains réalisateurs à qui ils devaient ses plus grands succès mais sans réussir à recréer l’alchimie d’antan : dans le Placard de Veber et les Acteurs de Blier, on le cantonne à des seconds rôles et si le Placard remporte un beau succès, sa performance est totalement éclipsée par celle d’Auteuil.
Un revival télévisuel
Depardieu trouve néanmoins des rôles à sa taille dans des téléfilms d’époque à gros budget. Il devient successivement le Comte de Monte-Cristo, Balzac et le Jean Valjean des Misérables. En 1999, un Sept d’or récompense son travail pour le Comte de Monte-Cristo. La même année, Un pont entre deux rives, un film qu’il réalise lui-même, sort sur les écrans. Dans cette comédie dramatique passée relativement inaperçue, l’acteur interprète le personnage de George et donne la réplique à Carole Bouquet, sa compagne à la ville depuis 1996. Le film explore la question des différences d’âge et de tempéraments dans la relation amoureuse. En outre, l’acteur, qui avait peu tourné à l’étranger jusque-là, travaille de plus en plus hors des frontières françaises, et en particulier aux Etats-Unis. Comme en France, ses films américains connaissent un succès très variable. Il plaît beaucoup dans la comédie romantique Green Card et reçoit un Golden Globes pour son rôle, puis joue dans un Hamlet très applaudi. Cependant beaucoup de ses films sont de véritables échecs artistiques et commerciaux : My father, ce héros, remake du film Mon père ce héros, ne réussit pas à recréer l’alchimie de l’original et l’Homme au masque de fer s’attire les foudres de la critique. Malgré ce bilan plutôt mitigé, Depardieu reste un acteur connu et respecté à l’étranger, notamment pour avoir interprété avec brio le navigateur Christophe Colomb dans le film 1492 de Ridley Scott.
Infatigable Gérard
Les années 2000 semblent être un temps de réflexion et de bilan pour l’acteur. Il continue à tourner beaucoup : comédie (deux nouveaux volets de la franchise Astérix et Obélix, RRRrrr, Boudu), drame (Les temps qui changent avec Catherine Deneuve), film de genre (36 Quai des orfèvres), film d’époque (Nouvelle-France). Il continue également à s’intéresser à la réalisation (court-métrage Paris je t’aime) et donne la réplique à Fanny Ardant dans La bête dans la jungle, au théâtre de la Madeleine. Gérard Depardieu, l’acteur hyperactif, le boulimique, l’homme d’affaires qui investit dans les vignobles et le pétrole cubain, en plus de ses activités artistiques, apparaît cependant fatigué. Il traverse des difficultés d’ordre privé : rupture avec Carole Bouquet, lourde opération en 2003, dispute médiatisée avec son fils Guillaume. En 2004, son interprétation dans la Bête dans la Jungle déçoit et le bruit court que l’acteur, incapable d’apprendre ses répliques, est obligé de porter une oreillette. Depardieu semble alors prendre du recul et publie un livre d’entretiens en 2004 (Vivant !). En 2008, la carrière de l’acteur, connaît un second souffle. S’il continue à jouer dans des comédies à gros budget (Astérix aux jeux olympiques), il retrouve Chabrol, tourne dans les films de jeunes réalisateurs (Nicolas Bary, Didier Delaitre) et s’aventure dans des genres où l’on ne l’attend pas, comme le film de science-fiction (Babylon A.D). Après une carrière de plus de trente ans, Depardieu prouve qu’il arrive encore à surprendre son public. Infatigable, Gérard continue d'enchaîner les tournages à vive allure (Coco, A l'origine, Mammuth, La tête en friche, Potiche, Le Grand soir, Asterix et Obélix au service de sa majesté, L'odyssée de Pi, L'Homme qui rit, Turf, ...).
Les frasques de notre Gégé national
Mais en 2012, si Gérard Depardieu fait parler de lui c'est pour sa décision de partir s'installer en Belgique. Ses détracteurs, le gouvernement Ayrault en tête, lui reproche de s'exiler pour des raisons fiscales. En effet, celui dont le patrimoine est estimé en 2012 à 120 millions de dollars par The Wall Street Journal a décidé de se domicilier à Néchin, une petite ville belge située à seulement quelques kilomètres de la frontière française. A l'heure où le gouvernement demande à tous les français de faire un effort, cette décision est en effet plutôt mal perçue par la population française, surtout de la part d'un acteur qui se dégage un salaire d'environ 3 millions d'euros par an. Mais Gérard n'a pas peur des polémiques. Après ses accidents de scooter dans Paris, sa consommation excessive d'alcool - même au guidon de son scooter, ce qui lui vaut une suspension de permis de 6 mois et 4000 euros d'amende -, son épanchement dans un avion, et désormais son exil fiscal, les frasques jalonnent le parcours de notre Gérard national qui suite à son altercation avec le premier ministre Ayrault - par lettre ouvertes interposées - a rendu son passeport français et a renoncé à sa couverture sociale française. Après s'être renseigné pour acquérir la nationalité belge, il annonce le 4 janvier 2013 avoir obtenu - grâce à un décret signé directement par Vladimir Poutine - la nationalité Russe.
Des frasques certes, mais quel talent !
Mais ces frasques à répétition ne semblent pas nuire à sa carrière puisqu'au début de l'année 2013, il est classé deuxième, derrière Dany Boon, au classement des acteurs français les mieux payés avec des revenus de 2,3 millions d'euros pour la seule année 2012.En effet, Gérard Depardieu n'est pas boudé par les réalisateurs, faisant montre de son talent à chacune de ses apparitions. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si Abel Ferrara l'a choisi pour interpréter Dominique Strauss-Kahn dans son film Welcome to New-York, prévu pour l'année 2014. Mais avant cela, il est en 2013 à l'affiche des films Les invincibles et La marque des anges. Aux César 2016, l'acteur est nommé pour le César du meilleur acteur pour sa performance dans Valley of Love.
Vie privée
Gérard Depardieu s'est marié pour la première fois en 1970, avec l'actrice Elisabeth Guignot. C'est avec elle qu'il donne naissance en 1971 à Guillaume puis en 1973 à Julie. Séparé d'Elisabeth depuis 1992, ils doivent attendre 14 ans avant de voir leur divorce officiellement prononcé. Après avoir eu une petite fille avec Karine Silla en 1992, Gérard a entretenu une relation très médiatisée avec l'actrice Carole Bouquet mais en 2005, le couple se sépare. Par la suite, Gérard donne naissance en 2006 à un petit garçon, Jean, avec Hélène Bizot. Seulement, cette naissance est extra-conjugale puisque depuis 2005, Gérard est officiellement en couple avec Clémentine Igou, désormais responsable du domaine viticole de Gérard Depardieu, acquis par ce dernier en 1989.